Quand le Christ nous invite dans un tombeau
Pâques approche et nous replonge dans l’origine de notre foi: l’espérance de la résurrection. La lumière du matin de Pâques nous annonce que le mal et la mort n’ont pas le dernier mot, mais que la vie, la joie et l’amour sont plus forts que tout ce qui nous inquiète.
Dans l’Evangile de Jean, les disciples sont confrontés à ce mystère dans un lieu étrange: un tombeau. C’est dans ce lieu, qui évoque tout ce qui nous anéantit et tout ce qui nous angoisse, que Dieu choisit de se montrer et d’exprimer sa puissance. Par là, il veut nous délivrer de notre peur face aux lieux de la souffrance et de la mort qui nous entourent. En tant que chrétiens et chrétiennes, nous ne sommes pas appelés à nous mettre à l’écart des malheurs des autres, mais à entrer dans les lieux sombres de ce monde pour y partager notre confiance, notre joie et notre amour. Le Christ nous appelle à croire davantage en la contagion de l’espérance qu’en celle de la détresse, de la maladie et de la mort.
Alors, bien sûr, nous ne pourrons pas être personnellement présents sur tous les champs de bataille, dans toutes les chambres d’hôpital ou auprès de tous les enfants seuls… C’est pourquoi, à Pâques, nous recevons aussi l’immense don de l’Eglise. Nous ne portons pas seuls le message d’espérance de Dieu, mais nous sommes inclus dans un peuple de témoins répandu dans toute l’histoire et sur toute la terre. C’est dans ce peuple que notre voix prend son sens, que notre engagement devient durable et que nos doutes font place à une confance naissante: le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité!