Courage, écoutons!
En grève chaque vendredi depuis quatre ans pour le climat, Greta Thunberg, 19 ans, incarne la détermination.
Des exemples de générosité et de rébellion se trouvent aussi en Suisse. Ici, comme ailleurs, les ados nous montrent la voie. En paroisse, ils ou elles renouvellent nos analyses théologiques. Sur les réseaux sociaux, devenus un espace privilégié d’expression, ils apprennent au contraire à construire des relations, à interroger leur identité.
Et alors que l’actualité concentre nos discussions sur l’ «économie atone» ou «comment décider en temps de crise», les ados, eux, naviguent dans l’incertitude. Divorces, déménagements ou crises à surmonter font partie de leur quotidien. C’est entre une pandémie, une crise du vivant et une guerre qu’ils deviennent adultes.
Rien d’étonnant à ce que la jeunesse souffre, plus que d’autres catégories de la population, d’une profonde anxiété: la pandémie a été l’occasion de prendre conscience du mal-être profond de nombreux jeunes, plus concernés que leurs aînés par la dépression et les troubles anxieux. Et l’entrée dans la vie active entraîne pour eux une pression supplémentaire.
Ce monde incertain n’empêche pas certains ados de faire confiance, de s’ancrer ou de s’investir dans des lieux, des liens. Les Eglises, de leur côté, remplacent le traditionnel «caté» par des échanges spirituels et existentiels. Envie d’écouter des jeunes? Rendez-vous les 5 et 6 novembre à Neuchâtel, où se tient Battement Réformé (BREF), festival de jeunesse protestant romand.