L’aumônerie de rue se raconte
«Il y a des blessés de la vie, laissés à demi morts sur le bord du chemin, comme dans l’histoire du bon Samaritain. Je me demande si nous savons, comme lui, reconnaître le vivant dans chaque blessé», s’interroge Luc Genin dans sa contribution. Pour l’aumônier, il y a tant de blessures cachées qui méritent d’être écoutées sans chercher à aider à tout prix, bien qu’il soit parfois difficile de rester dans l’impuissance. Le simple fait de pouvoir faire ressentir à une personne qu’elle n’est pas juste ce que la société, ou la personne même, pense d’elle constitue déjà un pas en avant.
Etre écoutés, considérés dans leurs histoires, c’est ce qui ressort également des nombreux témoignages de «bénéficiaires» de l’aumônerie de rue, qui ne cherchent souvent qu’une forme de reconnaissance de ce qu’ils sont. Pour l’aumônier, respecter l’autre avec la plus grande attention et le plus grand sérieux est primordial. Une attention portée par l’ensemble de l’équipe oecuménique de l’aumônerie de rue, qui voit dans ces moments de relation vraie l’émergence d’une réalité qui nous dépasse, permettant d’aller de l’avant.
Le cahier d’une quarantaine de pages a été publié à 150 exemplaires sur les presses d’Alfaset à La Chaux-de-Fonds. Il a été présenté à l’occasion de la célébration des Solidarités, le 14 mai dernier, à l’église catholique-chrétienne.
Infos et commandes
Anne-Pascale Isler, responsable du service social de l’EREN, anne-pascale.isler@eren.ch.