«Livre à vivre» mise sur l’écologie
«Au-delà des effondrements, retisser nos liens avec le Vivant.» Pour sa cinquième édition, le samedi 7 mai, le festival «Livre à vivre» innove en proposant une thématique qui préoccupe et influence nombre de comportements, de questionnements et de choix politiques actuels. Le sujet traversera un rendez-vous sur trois sur la colline de Crêt-Bérard.
Les organisateurs ont fait le choix de regarder en face les problèmes suscités par les dérèglements climatiques et écologiques, mais sans pour autant tomber dans le désespoir et l’anxiété. «ll s’agit au contraire de conserver l’espérance et la motivation pour changer ce qui peut l’être», précise le directeur de la manifestation et pasteur du lieu, Alain Monnard. «La volonté est aussi de toucher à travers ce thème plusieurs générations, ainsi qu’un plus large public», explique le sociologue et écothéologien Michel Maxime Egger, qui a collaboré à l’organisation de cette partie du festival, dont le Laboratoire de transition intérieure (EPER et Action de carême) est partenaire cette année.
Sept auteurs d’ici et d’ailleurs ont été invités pour présenter et discuter de cette thématique lors de trois conférences, qui se tiendront dans la grande salle de Crêt-Bérard, et deux tables rondes. Sur la dimension de l’espérance, le théologien français William Clapier, auteur de Effondrements ou révolution?, un appel au sursaut spirituel, se demandera quelle spiritualité est possible pour un monde en mutation. Le philosophe Frédéric Rognon, codirecteur de l’ouvrage collectif La Nouvelle théologie verte, donnera quant à lui une deuxième conférence. Il examinera quelle espérance envisager face aux défs écologiques. Enfn, le théologien jésuite François Euvé, auteur de Théologie de l’écologie, entamera une réflexion autour de l’hypothèse Gaïa, ou de la Terre en tant que super-organisme vivant, en interdépendance et en évolution permanente.
Le public pourra aussi assister aux débats entre l’expert en développement durable René Longet et le philosophe Gabriel Salerno, réunis autour d’une des tables rondes sur l’idée de progrès, tandis que le philosophe Dominique Bourg, auteur de Primauté du vivant: essai sur le pensable, et Michel Maxime Egger, auteur de Réenchanter notre relation au vivant, échangeront sur la manière de réenchanter le monde et de transformer notre vision de la nature. Un riche programme qui donnera l’occasion aux quelque 350 personnes attendues de rencontrer de près des auteur•trices et théologien•nes travaillant sur les questions éco-spirituelles et apportant une vision chrétienne à ces problématiques.
Une douzaine d’autres figures aborderont des sujets liés à la Bible, à la spiritualité, aux sciences et à l’actualité. Au programme du festival, dont l’entrée est libre, se trouve également la pièce de théâtre Sacré Paul, du metteur en scène Jean Chollet, diverses animations pour les enfants, ainsi qu’un grand choix de livres et de stands de dédicace. Un culte aura lieu le dimanche matin.