J’ai besoin de temps… pour l’Autre
Noël arrive et l’annonce de l’Ange retentit une nouvelle fois dans notre monde et dans nos vies: «Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.» Un nouveau-né braillant, voilà la promesse de paix, de joie et de gloire qui nous est donnée. La paix que nous recevons n’est pas le calme que nous attendons, mais un cri qui nous appelle à nous lever même dans notre repos, à sortir de nous-mêmes et de nos préoccupations pour prendre soin de l’Autre. Dieu est là dans ce nouveau-né qui a besoin de nous. Il se cache dans ceux et celles qu’il met sur notre route et qui ont besoin de notre temps, de nos forces et de nos ressources. Et l’ange nous dit que c’est par ce mouvement de réveil, d’effort et d’engagement que nous trouverons la joie, la vie et la paix.
Alors, quand le christianisme est réduit à une offre spirituelle qui doit nous servir à trouver le calme et l’équilibre, il n’est pas très performant. Parce que l’appel de Noël n’est pas un appel à prendre soin de soi-même, mais à s’ouvrir à la joie de l’Autre. C’est en cherchant Dieu et en prenant soin des autres que nous trouvons notre être, parce que c’est ainsi que nous avons été créés. L’espace pour être nous-mêmes est juste là devant nos yeux, c’est la liberté d’être plus grand, de se dépasser en entrant dans le service de l’Autre comme dans une terre promise. Alors, en ce temps d’attente, fixons-nous un défi, celui d’être un calendrier de l’Avent pour les autres, d’être là chaque jour pour quelqu’un et d’entrer ainsi corps et âme dans la promesse de l’ange en devenant à notre tour une joie pour les hommes.