Les «pro-life» américains galvanisés par Donald Trump

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Les «pro-life» américains galvanisés par Donald Trump

10 février 2017
De nombreux manifestants antiavortement se sont réunis à Washington pour applaudir la nouvelle administration qui les soutient. La présence du vice-président Mike Pence à ce rassemblement qui a eu lieu une semaine après l’investiture marquait la rupture avec la politique d’Obama, aucun haut représentant de la Maison-Blanche ne s’étant déplacé les années précédentes.

Photo: La marche des militants antiavortement a réuni des centaines de personnes. Adelle M. Banks/RNS

Par Adelle M. Banks, RNS/Protestinter

«La vie est en train de gagner en Amérique et aujourd’hui, nous célébrons cette avancée», a affirmé le vice-président Mike Pence, rejoint par sa femme Karen et sa fille Charlotte sur la scène installée à l’ombre du Washington Monument.

Mike Pence a vanté le rétablissement par Donald Trump de la «Mexico City Policy». Instaurée par Ronald Reagan en 1984, abolie par Obama en 2009, elle interdit le financement gouvernemental d’ONG étrangères qui soutiennent ou pratiquent l’avortement.

Rencontrer «sans jugement»

Le vice-président américain a également appelé la foule à initier un mouvement «d’amour, pas de colère.» «Nous continuerons à gagner les cœurs et les esprits des futures générations si nous cœurs se tournent vers les jeunes mères et leurs enfants qui ne sont pas encore nés et si nous, chacun d’entre nous, faisons tout notre possible pour les rencontrer là où elles sont avec générosité, sans jugement», a-t-il dit.

Les manifestants se retrouvaient à l’occasion du 44e rassemblement annuel d’opposition à la légalisation de l’avortement par la Cour Suprême en 1973. De l’Indiana jusqu’au Kansas et à la Floride, des Américains de tous les âges ont écouté les discours de personnalités religieuses et politiques et de célébrités du monde du sport, avant une marche jusqu’à la Cour Suprême.

La vie en «priorité absolue»

Ces militants se sont réjouis du départ de l’administration Obama, considérée comme l’antithèse de leur activisme antiavortement. Nombre d’entre eux, particulièrement les plus jeunes, ont dit espéré voir le droit à l’avortement aboli de leur vivant. Certains affirmaient même être certains de pouvoir organiser une fête et non une manifestation à la prochaine rencontre à Washington.

«Pendant huit ans, nous avons subi une culture de mort et de destruction d’enfants non encore nés. Nous avons enfin l’espoir de voir la vie placée en priorité absolue», a ainsi souligné Roberta Vacca, une manifestante.