On a connu Luther sous les traits de Joseph Fiennes. C’est désormais l’allemand – et tout aussi charismatique – Max Simonischek qui nous fait redécouvrir Ulrich Zwingli (1484 -1531), figure-clé de la Réforme zurichoise, dans un film en salles ce mois-ci. Cette production – l’une des plus chères de Suisse – se centre sur les moments forts du parcours de cette figure-clé pour l’histoire de Zurich et du pays.

Le Réformateur se déroule du point de vue d’Anna, une veuve qui noue une relation proche avec Zwingli, curé de Zurich depuis 1521, et qui prêche la Réforme avec succès. Partagée entre sa croyance catholique et son amour pour cette figure libératrice, elle incarne tous les tiraillements de Zwingli, penseur hors normes et homme d’action dans un monde en pleine mutation. L’action de ce réformateur auprès des pauvres dans le domaine de l’éducation fait de lui l’un des fondateurs d’une société moderne, capable d’accompagner – et d’émanciper – ses contemporains d’une époque encore imprégnée des représentations du Moyen-Age.

Le film cherche à montrer Zwingli comme un humain, avec toutes ses contradictions. Et dont les questionnements, certes particulièrement aigus à l’époque, restent d’actualité: jusqu’où faut-il se battre pour ses convictions ?