L’Eglise réformée vaudoise s’engage en faveur du droit à la formation ou au travail pour tous

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L’Eglise réformée vaudoise s’engage en faveur du droit à la formation ou au travail pour tous

5 janvier 2018
Le Conseil synodal appelle à signer une pétition du collectif «Droit de rester»

Photo: Manifestation à Lausanne en 2017 contre le durcissement de la loi sur les étrangers CC(by-nc-nd) Gustave Deghilage

Par Joël Burri

Les autorités cantonales doivent prendre des mesures pour que «les quelque 800 personnes déboutées de l’asile dans le canton de Vaud— mais qui, pour différentes raisons, sont toujours sur territoire vaudois— aient la permission de faire une formation ou de travailler». Telle est la demande d’une pétition lancée par le collectif «Droit de rester». Fin décembre, les autorités ecclésiales réformées ont appelé à signer ce texte.

«Pour les pasteurs et diacres qui apportent leur aide à ces populations, cette demande répond à un réel problème», justifie Paolo Mariani responsable communication de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), rappelant l’engagement des Eglises tant auprès des migrants que dans l’aumônerie de rue. «Si par le passé nous avons pu nous montrer critiques envers d’autres actions soutenues par le collectif “Droit de rester”, telles que les occupations d’Eglise, cette pétition nous semble avoir tout son sens. Enfin, l’EERV est attachée au respect de l’Etat de droit. Il importait donc au Conseil synodal (exécutif) que cette pétition soit respectueuse du droit. Et elle l’est.»

«Il est de notre responsabilité d’Eglise de prendre soin des plus petits et des plus démunis, tout comme de porter dans la prière toutes celles et ceux qui travaillent à ce que chaque personne ait une place dans notre monde», insiste le communiqué de l’Eglise. Si elles étaient autorisées à se former ou à travailler, «ces personnes, dont plusieurs sont à l’aide d’urgence depuis plusieurs années déjà, pourraient ainsi trouver un peu plus d’autonomie et de satisfaction personnelle et contribuer à leur mesure à notre économie, dans l’attente d’un hypothétique et possible renvoi», précise encore le communiqué.