Incendie à la cathédrale?

© Alain Grosclaude
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© Alain Grosclaude

Incendie à la cathédrale?

26 septembre 2019
Patrimoine
Le Service d’incendie et de secours (SIS) a simulé un feu dans la cathédrale Saint-Pierre afin d’être prêt dans l’hypothèse d’un scénario catastrophe.

Mercredi 21 août 2019, 6h45: de la fumée sort des combles de la cathédrale Saint-Pierre, déclenchant les alarmes anti-incendie. Les premiers véhicules du SIS sont sur place quelques minutes plus tard. De gros moyens sont alors déployés pour éteindre le feu important qui a pris dans la charpente principale du monument le plus visité du canton. Dix véhicules et une trentaine de pompiers sont mobilisés durant plus de deux heures pour ce qui n’est, fort heureusement, qu’un exercice de simulation grandeur nature.

Un peu plus de quatre mois après le sinistre qui a détruit la flèche, les toitures de la nef, du transept et de la charpente, entraînant l’écroulement de plusieurs voûtes de la cathédrale Notre-Dame de Paris, les pompiers genevois effectuaient un exercice afin de s’assurer que les plans d’action prévus en cas d’incendie dans ce bâtiment emblématique du canton sont encore opérationnels. C’est le cas. Mais au fait, comment la cathédrale Saint-Pierre est-elle protégée? Et quels seraient les objets à sortir prioritairement si l’édifice – dont le dépouillement intérieur est typique de la sobriété calviniste – était en danger?

Sauver les objets liturgiques

«Nous sommes justement en train de mettre en place un plan de sécurisation des biens culturels. Sur le plan pratique, les objets liturgiques sont les plus mobiles et donc potentiellement les plus faciles à évacuer. L’orgue a, bien sûr, une très grande valeur, tout comme les vitraux. Mais ils ne pourraient pas être sortis dans l’urgence», explique Samuel Brückner, vice-président de la Fondation des Clefs de Saint-Pierre, responsable de l’entretien et de la conservation de la cathédrale.

La fumée factice a déclenché les deux alarmes automatiques, alertant le SIS (en possession d’un jeu de clés). «L’incendie de Notre-Dame nous a évidemment amenés à nous poser des questions et a conduit à ce test de grande ampleur. Mais nous n’avons pas attendu ce drame pour agir. Les pompiers s’entraînent plusieurs fois par année sur place, notamment pour l’évacuation de personnes depuis les tours», précise Samuel Brückner. Les deux beffrois sont équipés de colonne sèche afin d’envoyer directement de l’eau au sommet des deux tours, un aménagement qui pourrait, un jour, faire la différence

Côté finances

La valeur d’assurance de la cathédrale est de 150 millions de francs. La prime annuelle (73 000 fr.) est prise en charge par la Fondation des Clefs de Saint-Pierre, comme toutes les charges d’exploitation du bâtiment.

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