Trente appartements et une garderie construits grâce au legs d’une paroissienne

© Bassenges 1 / Ecublens
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© Bassenges 1 / Ecublens

Trente appartements et une garderie construits grâce au legs d’une paroissienne

3 février 2025
Un complexe immobilier, destiné à répondre aux besoins des habitants de la commune d’Ecublens (VD), a été construit par la paroisse réformée de la ville grâce à un legs.

La générosité d’une paroissienne fait le bonheur de la commune d’Ecublens et de l’Ouest lausannois. A la faveur du legs d’Annette Perrottet, membre de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) décédée en 2007, la paroisse d’Ecublens-Saint-Sulpice est en passe d’ouvrir un complexe immobilier d’envergure, qui compte trente appartements, un Centre de vie enfantine (CVE) et un espace paroissial.

Le projet Bassenges, tout juste sorti de terre, est le fruit d’un long processus de concertation, présente Vincent Guyaz, président de l’EERV et ancien pasteur de la paroisse: «Cette paroissienne a fait don d’une vieille ferme et d’un terrain avec la volonté suivante: ses biens devaient accueillir un foyer paroissial. La paroisse étant déjà bien dotée en infrastructures, il nous revenait d’interpréter ce vœu à bon escient.» 

Le conseil de paroisse, actuellement présidé par Nicole Livet, a «débattu pendant une dizaine d’années avant de décider de démolir la ferme et d’y construire un bâtiment multifonctionnel répondant aux besoins de la population locale». Un choix audacieux, souligne Vincent Guyaz, qui rappelle que «la paroisse a pris un risque en engageant des travaux d’un coût total de treize millions de francs».

Rebondissement providentiel

Le projet aurait d’ailleurs bien pu ne pas voir le jour. «Au moment d’emprunter en 2021, les fonds propres ne suffisaient pas», raconte Nicole Livet. «C’est alors qu’un autre legs providentiel a débloqué la situation.» Le testament d’un autre paroissien, fils d’un industriel allemand, informait d’un don de 1,4 million de francs.

Proposant «des loyers abordables», ce complexe se veut un «service rendu par l’Eglise à la société», renseigne Vincent Guyaz. Cependant, le CVE sera «totalement laïc», précise la municipale Sylvie Pittet Blanchette. En charge du Service de la culture, de la jeunesse, des sports, de l’intégration et des Eglises, la politicienne, qui fréquente la paroisse réformée, est membre du comité de l’association qui chapeaute la crèche. Elle se félicite que la garderie soit publique et ait rejoint l’Association pour l’accueil de jour des enfants du Sud-ouest lausannois (AJESOL). «A l’ouverture prévue pour cet été, 44 places viendront donc s’ajouter aux 244 que compte ce réseau.»

La diacre Catherine Novet, présidente du comité, se réjouit d’«offrir un soutien réel aux parents» et indique que l’équipe sera composée d’éducateurs et d’une secrétaire-comptable, «qui doivent prendre leurs fonctions en juillet. Un directeur a déjà été engagé».

Selon les dernières volontés de la légataire, le lieu conservera toutefois une dimension spirituelle, notamment grâce à l’engagement de la jeune pasteure Marie Ineichen, chargée d’animer les espaces paroissiaux. Vincent Guyaz précise que «deux studios sont réservés à des jeunes, par exemple des étudiants en théologie, qui pourront prêter main-forte à la pasteure sur certaines activités».
 Concernant la surface habitable, la majorité des appartements, disponibles dès le mois de mars, a déjà été réservée. Six lots restent à attribuer.