S’excuser auprès des pasteurs homosexuels condamnés sous le nazisme
L’Église protestante de Berlin-Brandenburg-Haute Lusace silésienne (EKBO) prévoit d’admettre sa culpabilité envers les homosexuels. C’est ce qu’a annoncé Marion Gardei, pasteure de la culture du souvenir de l’EKDO, à l’hebdomadaire berlinois «Die Kirche». «Il y a longtemps que l’on attend quelque chose au sujet du comportement de l’Église à l’époque nazie», a déclaré Marion Gardei.
Pendant cette période, les pasteurs homosexuels ont été licenciés et livrés sans protection à la justice nazie. «En ce qui concerne l’exclusion et la discrimination à l’égard des personnes de même sexe, nous devons également nous pencher sur la période qui a suivi et même jusqu’à aujourd’hui», a ajouté la théologienne. Il y a 20 ans, par exemple, l’Église protestante interdisait aux pasteurs homosexuels de vivre avec leurs partenaires dans les presbytères.
Ulrike Trautwein, surintendante générale à Berlin, se réjouit de ce projet. Elle a affirmé être heureuse que son église régionale soit sur cette voie. Parallèlement Frank Otfried, évêque de l’Église protestante du Wurtemberg, a également demandé pardon pour l’injustice commise par son Église envers les personnes du même sexe dans une prière, devant le Synode d’État du Wurtemberg, le 5 juillet dernier.
L’EKDO a été l’une des premières Églises régionales d’Allemagne à proposer des mariages pour les personnes de même sexe. Depuis le 1er juillet 2016, les couples homosexuels de Berlin et du Brandebourg peuvent se marier à l’église. En octobre 2016, l’EKDO ainsi que d’autres lauréats de Belfast, en Irlande du Nord, ont reçu le «Tolerantia Award 2016» du projet berlinois «Maneo» contre l’homophobie.