Zurich: l'amour du prochain comme perspective
«Notre mission est d’actualiser le message biblique aux difficultés de la société et à la détresse de chacun». Walter von Arburg est en charge, depuis de nombreuses années, de la communication des œuvres du pasteur Sieber qui occupent environ 180 collaborateurs. Dans le canton de Zürich, de nombreuses institutions et projets aident les personnes en difficultés. Sans-abris, toxicomanes, malades psychiques, isolés ou travailleurs itinérants: tous obtiennent de l’aide et du réconfort.
Tout a commencé très petit: en 1998, le pasteur réformé Ernst Sieber a crée le Sune-Egge, le premier hôpital spécialisé pour toxicomanes et malades du sida. C’était l’époque de la scène ouverte de la drogue à la Platzspitz. Sieber c’est distingué à travers tous le pays pour son engagement envers les toxicomanes.
Il a crée des lieux d’accueil, des endroits qui proposent un hébergement d’urgence et des projets de réinsertion qui seront ensuite regroupés dans la Fondation des œuvres sociales pasteur Sieber. «Ur-Dörfli, Brot-Egge, Sunestube, Brothuusen, Sunedörfli: tous voguent aujourd’hui sous un même toit», complète Walter von Arburg. Le pasteur Sieber se revendique de la tradition du Réformateur Huldrych Zwingli, qui a contribué à organiser l’assistance publique en ville de Zürich. «Zwingli était un bienfaiteur. Quelqu’un qui s’est engagé pour les plus pauvres» affirme-t-il dans un entretien publié dans le cadre de son 90e anniversaire. Aujourd’hui encore, il rend régulièrement visite à ses «frères et sœurs» - c'est ainsi qu’il appelle les marginaux. Un de ses projets préféré et le Pfuusbus, un vieux semi-remorque qui offre un endroit pour dormir aux sans domicile fixe en hiver.
Les œuvres du pasteur Sieber s’adaptent à l’époque: «Nous observons les évolutions sociales et regardons où se trouvent des difficultés qui ne sont pas prises en compte par l’Etat», précise Walter von Arburg. Durant l’hiver 2012, le projet Iglu a vu le jour, un hébergement d’urgence pour travailleurs itinérants venus du Sud. La plus récente initiative de la Fondation s’intitule Reschteglück. Chaque jour, des denrées invendables, mais encore consommables, sont récoltées chez des grossistes et auprès des commerces de détails. «Grâce a cela, nous faisons quelque chose pour le développement durable. Cela permet d’offrir des repas sains et complets aux sans domicile fixe et aux personnes dans le besoin», complète Walter von Arburg.