Portraits de Prots
«Pour moi, une valeur fondamentale du protestantisme, c'est la contestation. Le côté renfrogné des protestants fait l’objet de plaisanteries, mais on oublie leur capacité à être révoltés, à ne pas être d’accord face à une autorité toute-puissante. L’Eglise protestante n’est pas là pour être en place, elle est là pour être en mouvement. Elle a une capacité d’adaptation plus grande que d’autres religions.»
Lionel Baier, cinéaste, Vaud
«Luther a détourné les gens d'un système religieux, pour un retour à la Bible. Mais j'ai l'impression que s'il revenait à notre époque, c'est ce qu'est devenu son propre mouvement qu'il tenterait de réformer ! L'Eglise locale, c'est pour moi comme une famille, j'y retrouve mes potes. Mais sérieux, je me fous de plus en plus de l’étiquette, qu'elle soit protestante, catholique, évangélique ou fantastique....»
Alain Auderset, dessinateur de bandes dessinés, Jura bernois
«En tant que réformé, j’ai grandi dans la diaspora. Au Tessin, nous réformés, étions une petite minorité. Lorsque l’enseignement religieux catholique avait lieu, je devais parfois quitter la classe avec un autre enfant juif. A l’époque, je percevais cela comme une punition. Cela m’a beaucoup marqué et a renforcé l’idée que l’on pouvait aussi défendre une idée face à une majorité.»
Pour aller plus loin : Portrait de Dick Marty dans l'émission "Faut pas croire".
Dick Marty, juriste, politicien, défenseur des droits de l’homme, Tessin
«Protestant parce que j’ai la conviction qu’il faut persévérer à avoir la Bible dans une main et le journal dans l’autre. Au fond, il s’agit de mettre en lien un vin vieux de 2000 ans et un nouveau plat à inventer. Nous voulons être le sel de la terre, alors faisons rayonner personnellement et individuellement le Royaume de demain.»
Josef Zisyadis, politicien, président de Slow Food Suisse, Vaud