Repos

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Aurore Boillat
13 mai 2024
Lever le pied, une notion plus ancienne que l’on ne croit. Un billet de Aurore Boillat, pasteure stagiaire à Bienne, paru dans le Journal du Jura, le samedi 4 mai.

Nous voici au début mai. Pour certains, ce mois a débuté avec un jour férié pour célébrer la Fête du Travail, d’autres ont défilé dans des cortèges dans toutes la Suisse et pour d’autres encore, le 1er mai a été une journée comme une autre, au travail ou à l’école. Quelle que soit la manière dont nous avons vécu ce jour, ce moment de l’année est là pour nous rappeler de nombreuses luttes syndicales, au cours des 19e et 20e siècles. Celles-ci ont permis d’améliorer les conditions de travail, de réduire la durée hebdomadaire du travail ou encore d’obtenir des vacances payées. 

Cette année, le 1er mai, je réfléchissais à l’engagement de ces hommes et ces femmes pour obtenir des conditions de travail acceptables, ainsi qu’au temps que cela avait pris. Et je me suis dit que c’était assez incroyable qu’un texte aussi ancien que la Bible exige un jour de repos hebdomadaire qui n’est pas uniquement réservé à une classe d’élus. Au contraire, ce jour du repos doit s’appliquer aux Israélites, mais aussi aux serviteurs et aux étrangers, et même au bétail (Exode 20,8-11). Et la Bible ne s’arrête pas à ce jour de repos hebdomadaire. Dans le livre du Lévitique (25,1-7), nous trouvons aussi l’exigence de laisser la terre au repos complet tous les sept ans. Dans une société agricole, cette demande va forcément de pair avec une diminution du travail pour les habitants et pour les animaux. 

La Bible met donc en avant cette nécessité du repos, non seulement pour les êtres humains, mais aussi pour la nature et les animaux. Cette nécessité du repos a traversé aussi les combats syndicalistes des 19e et 20e siècles. Alors, durant ce mois de mai qui connaît plusieurs jours fériés, essayez de vous reposer. Et n’oubliez pas non plus de penser au repos des personnes, des animaux et de la nature qui vous entourent.