Dimanche dernier, j’ai regardé les championnats du monde de cyclisme sur route hommes qui se disputaient sur un parcours très compliqué. En les regardant, j’ai pensé à tout ce qu’ils avaient sacrifié pour cette course, pour chaque course de l’année. Ils passent de longs mois loin de leur famille, en stage ou en course. Ils effectuent de longs entraînements dans la chaleur ou dans le froid, sous le soleil ou sous la pluie. Ils suivent des programmes nutritionnels très stricts. Et, lors de chaque entraînement, lors de chaque course, la chute peut survenir, parfois avec des conséquences dramatiques. Ces coureurs font tous ces sacrifices pour vivre de leur passion.

Et nous, que sommes-nous prêts à sacrifier pour ce qui nous tient à cœur, pour les causes qui nous semblent essentielles ? Par exemple, que sommes-nous prêts à sacrifier pour protéger notre environnement, pour permettre aux générations futures d’avoir des conditions de vie acceptables ? Sommes-nous prêts à analyser l’impact environnemental de chacune de nos actions ? Sommes-nous prêts à nous déplacer uniquement en transport public, à vélo ou à pied ? Sommes-nous prêts à nous engager publiquement pour changer les choses ?

Pour chaque cause qui nous tient à cœur, nous pouvons nous poser ce type de questions. Nous pouvons nous demander jusqu’à quel point nous sommes prêts à faire des sacrifices.

Pour celles et ceux d’entre nous qui sont croyants, nous devons aussi nous demander : que sommes-nous prêts à sacrifier pour répondre à l’appel de Dieu ? Sommes-nous prêts à nous laisser questionner par Dieu, quitte à devoir évoluer dans nos convictions ? Sommes-nous prêts à le suivre, sans savoir où il nous emmène ?

Que suis-je prêt·e à sacrifier ? Voilà la question que chacun·e doit se poser. Peut-être que pour vous, ce sera ce dimanche, en regardant les championnats du monde de cyclisme sur route femmes, sur un parcours pas moins difficile que celui des hommes.