La fin de l’école, un bonheur qui s’oublie

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[pas de légende]

La fin de l’école, un bonheur qui s’oublie

Maëlle Bader
9 juillet 2023
Joies de la pause estivale avec la pasteure de Courtelary Maëlle Bader. Une Plume d’Erguël parue dans la Feuille d’avis du district de Courtelary, le vendredi 7 juillet.

Nous voici à la dernière semaine d’école ! Tous ces enfants que l’on croise dans nos rues tôt le matin, à midi, à 14h et en fin d’après-midi s’en vont vivre un autre rythme pendant quelques semaines. En les observant, je vois celles et ceux qui sont fatigué·es de l’année et qui semblent porter leurs sacs avec peine. Je vois aussi celles et ceux qui sautillent de joie, se réjouissant des vacances, du temps en famille ou avec les copains et copines… Tout cela me rend nostalgique.

Je me souviens moi aussi de ces dernières semaines d’école, un peu plus lâches, durant lesquelles nous nous amusions beaucoup et profitions des longues journées pour vivre encore toutes sortes d’aventures dehors avant de rentrer. Je me souviens aussi de ces réjouissances à l’été qui approche, se baigner plus souvent dans le lac, pouvoir me coucher tard et manger des tas de glaces ! C’était la fin des sacs à dos bien lourd, des devoirs, des tests et des longues heures sur une chaise.

Et vous, quels sont les souvenirs de ces fins d’années scolaires ? Plutôt heureux ? Plutôt compliqués ?

Pour la plupart d’entre nous, les années passant, l’arrivée de l’été nous ravit peut-être, mais elle ne nous fait que rarement sautiller comme ces jeunes enfants. Est-ce que c’est l’insouciance qui permet de sautiller ? Est-ce que ce sont nos corps parfois douloureux qui nous empêchent ces élans de joie ? Il n’y a probablement pas de réponse simple à cette question, mais voir ces enfants aux élans de joie me rappelle à des joies simples. A m’arrêter un instant respirer l’été, appeler un membre de ma famille, prendre des nouvelles d’un·e ami·e perdu·e de vue ou simplement observer les oiseaux, les cours d’eau.

Il y a dans l’évangile selon Matthieu un verset qui dit dans la bouche de Jésus que nous pouvons déposer vers lui nos fardeaux et qu’il nous donnera le repos (11, 28). En voyant ces élèves heureux de bientôt déposer leurs sacs à dos pour quelques semaines, je me dis qu’effectivement, il est bon de déposer son fardeau. Peut-être que même si nous ne fréquentons plus les bancs des écoles, nous pourrions essayer de déposer notre sac quelque part. Juste un temps. Une respiration. Et qui sait, peut-être aurions-nous alors également envie de sautiller ? … Bel été à chacun et chacune !