Une histoire de main
Avec l’arrivée des beaux jours, nous voyons les potagers se fleurir. Ça et là, quelques pieds de tomates et courgettes nourriront bientôt les foyers. Mais pour arriver aux récoltes, il faut mettre la main à la pâte, ou plutôt à la terre dans le cas présent. L’autre jours, après avoir planté quelques légumes, j’avais les mains pleines de terre, les ongles sales et je me suis dit : « Que nos mains sont précieuses ! Elles permettent de faire tellement de choses ».
Chaque personne a des mains différentes. Et ces mains disent quelque chose de nous. Oui, si nous prenons le temps de les observer un instant, elles racontent une histoire. Il y a les mains qui sont écorchées à cause du travail agricole. Il y a les mains qui portent les stigmates d’une blessure. Il y a les mains qui sont fines et douces, comme celles avec lesquelles on joue d’un instrument. Il y a les mains qui ont tricoté, cousu, rapiécé. Il y a les mains qui ont manié des toutes petites pièces d’horlogerie. Il y a les mains qui ont écrit. Il y a les mains qui ont prodigué des soins à la personne. Il y les mains qui ont guéri, les mains qui ont aimé, les mains qui ont bercé. Oui, chaque main raconte une histoire.
Une prière que j’aime beaucoup commence ainsi : « Dieu n’a que nos mains pour construire le bien ».
Cette prière dit quelque chose d’important : mes mains, avec leur histoire, leurs blessures, leurs marques ont participé à écrire l’histoire du monde et à le rendre meilleur. Vos mains, mes mains, toutes les mains.
Et c’est dire combien nos mains ont une responsabilité, car le monde a été remis entre nos mains et c’est à nous, poignée de main après poignée de main, pierre après pierre, graine après graine, de construire l’avenir de notre monde.
Belle entrée dans l’été, main dans la main, de la part des paroisses réformée de l’Erguël !