Ma croyance, ma spiritualité, ma relation avec Dieu, mes prières. Ai-je vraiment besoin des autres? Dans nos églises, nous prêchons le salut par la foi pour chaque individu, la réflexion personnelle, la liberté individuelle. Au catéchisme, nous encourageons chaque jeune à découvrir ce que la foi veut dire pour lui ou elle.

Certes, notre relation personnelle au Christ nous conduit dans notre quotidien, mais est-ce suffisant pour approfondir notre foi et notre service? Jésus, Paul, les réformateurs n’envisageaient pas la foi sans la communauté. Je me demande si dans nos Églises réformées occidentales, nous n’avons pas négligé la vie communautaire des croyants. Car lorsque nous demandons aux catéchumènes leurs meilleurs souvenirs, c’est le camp qui est mentionné. C’est bien dans la communauté que nous nous soutenons les uns les autres.

Nous nous rassemblons pour prier, réfléchir, partager les uns avec les autres. Dans nos paroisses, nous aiguisons notre foi et notre témoignage comme le fer aiguise le fer (Prov. 27:17). En approfondissant nos relations, nous révélons nos zones d’ombre, nos limites, notre péché. Nous recevons le pardon de Dieu, mais nous le vivons avec nos frères et sœurs en Christ de manière concrète et tangible. L’Église vécue seule résonne, mais ne produit pas de fruit. La foi sans la communauté se dessèche. Le témoignage sans soutien des autres n’atteint pas son but. L’Église se vit seulement ensemble, l’Eglise c’est nous !