Rap et râpe à légumes au culte
«Nous vivons une époque où l’on a vite tendance à catégoriser les gens. Mais peut-être que nous partageons plus que l’on pense», tel était le message central du culte dimanche à Sonvilier (BE). Mais pour faire passer le message, les paroisses de l’Erguël ont déployé les grands moyens: une journée festive et décalée avec une prédication rappée et corvée de légumes pour les participants!
A l’arrivée devant la maison de paroisse, les participants étaient invités à choisir un légume, à l’éplucher et à le découper avant d’aller le mettre dans une grande soupe en préparation. Ensuite, plusieurs activités les attendaient avant l’heure du culte: répéter les chants, boire un café et choisir un petit cadeau: une boîte de conserve… sans étiquette avec un défi à ramener à la maison: se laisser surprendre par son contenu et se souvenir que parfois il ne faut pas s’arrêter à l’étiquette.
Puis viens l’heure du culte proprement dit, après un petit jeu à l’extérieur, les près de 150 personnes présentes s’installent sous une tente. L’odeur de la soupe titille les papilles. Au moment de la prédication deux catéchumènes sont mis à contribution. Ils créent un rythme de base en scandant des noms de légumes qui sont répétés en boucle grâce à un gadget électronique. Cette base rythmique permet à la pasteure Corinne Baumann de dire son texte en rap! «Le Royaume n’est pas au ciel, l’important c’est maintenant!», prêche-t-elle. La prédication se termine par un moment où le public est invité à ajouter des mots à la boucle rythmique jusqu’à former une étonnante cacophonie. Une expérience de vie communautaire par la musique qui déclenche les applaudissements nourris de l’assemblée.
«Nous avons décidé d’organiser un culte événement dans chaque village de la région pour renouveler la vision que l’on a de l’Eglise», explique Corinne Baumann qui souligne que la prédication, élément fondamental du culte protestant, gardait bien une place importante dans cet exercice. La pasteure se réjouit surtout de voir que «tant parmi les participants à la journée que parmi les bénévoles, il y a de nombreux distanciés.»