Des Eglises s’investissent pour une prise en compte durable de l’environnement

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Des Eglises s’investissent pour une prise en compte durable de l’environnement

Claire Bernole
20 octobre 2017
A Lyon, des Eglises se lancent dans l’aventure du label «Eglise verte»: actions concrètes et sensibilisation sont au programme

Photo: CC (by) OliBac

, Réforme

Deux lieux, une paroisse. Lyon Rive gauche, qui regroupe désormais les membres du Grand Temple (Lyon 3) et de l’Espace Bancel (Lyon 7), soit 100 à 150 présents le dimanche, s’est lancée dans la démarche du label «Eglise verte». Depuis un an, l’équipe pilote accomplit un travail d’une double utilité: proposer des actions et sensibiliser les paroissiens. «Au début, il a fallu convaincre. Certains ne demandaient que cela, d’autres n’étaient pas encore prêts. A présent, c’est devenu une question sérieuse pour tout le monde», explique Antoine Rolland, membre du comité de pilotage ou «cellule verte». Le lancement officiel du label, qui a eu lieu le 16 septembre, a bien sûr contribué à faire connaître et à crédibiliser cette initiative œcuménique.

La dimension théologique est très présente: «Que signifie avoir un Dieu créateur?», interroge Antoine Rolland. Aussi, un culte de la Création a-t-il été instauré une fois par an. Le réseau Bible et création (il n’est pas le seul) diffuse des ressources liturgiques utiles. La réflexion est profonde, certes, et indissociable de la pratique. La gamme des produits d’entretien a été orientée vers une palette plus respectueuse de l’environnement et la vaisselle jetable a cessé de remplir les poubelles de l’église. «Nous avions déjà quelques actions auparavant, mais avec ce label «Eglise verte», c’est l’ensemble de la paroisse qui s’engage», insiste-t-il.

Une progression constante

L’idée n’est pas d’atteindre un objectif précis et quantifiable, mais plutôt de maintenir une progression constante vers une prise en compte durable de l’environnement. «C’est un label pédagogique qui valorise l’engagement plus que le résultat. Nous ne sommes pas meilleurs que les autres. Nous affichons simplement notre souhait d’avancer dans une certaine direction.» Leur feuille de route est créative. «Nous avons réfléchi à la manière dont nous pouvions contribuer à la biodiversité alors que nous sommes une paroisse urbaine et sans terrain. Nous avons donc prévu d’installer à certains endroits des nichoirs à oiseaux et une végétation murale», décrit-il. Dans le cadre du label, un écodiagnostic a d’abord été posé, prenant en compte les habitudes et les contingences locales. Cela permet à toute communauté qui voudrait participer de se situer sur une échelle de «verdissement». Puis des idées d’actions sont proposées, selon la capacité et l’engagement de chacune. «Ce n’est pas culpabilisant, mais intéressant et efficace», sourit Antoine Rolland.