D’après ce pasteur auteur de polars, un peu de suspense dans les prêches ne ferait pas de mal

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D’après ce pasteur auteur de polars, un peu de suspense dans les prêches ne ferait pas de mal

15 août 2017
L’Eglise a souvent tendance à éviter le sujet du mal et préfère décrire un monde idéal, regrette Felix Leibrock. Aumônier auprès de la police, il est également auteur de polars.

Munich (EPD/Protestinter). Felix Leibrock, auteur et pasteur, en est convaincu: l’Eglise a besoin des polars et du sentiment d’attente qu’ils procurent. «Beaucoup de prêches, de réunions et de manifestations bénéficieraient d’un peu plus de suspense», juge ce théologien, qui écrit lui-même des romans policiers. Ceux-ci invitent en outre à se préoccuper des origines du mal, ce qui fait aussi partie des missions des pasteurs, a déclaré le directeur de l’association protestante munichoise pour l’éducation à l’agence de presse protestante allemande EPD. Mais l’Eglise, elle, a souvent tendance à éviter le sujet du mal et préfère décrire un monde idéal —une approche peu judicieuse.

Felix Leibrock lui-même se détend davantage par l’écriture que par la lecture. «Je m’y plonge totalement, avec une pleine concentration, et je ne vois plus le temps passer», explique ce pasteur qui offre actuellement ses services aux vacanciers de la ville d’eaux de Bad Reichenhall, tout en travaillant sur son prochain livre. Le troisième de ses romans policiers situés à Weimar paraîtra le 1er septembre sous le titre «Schattenrot» (L’Ombre rouge).

Notre pasteur et auteur est prêt à aborder tous les types de crimes dans ses ouvrages, à l’exception de la pédophilie. Son activité d’aide spirituelle auprès des forces de police lui apporte beaucoup: «On ne croirait pas tout ce que les gens peuvent inventer lorsqu’ils veulent commettre un crime». Il a cependant du mal à se représenter un prêtre dans le rôle de l’enquêteur: «Cela se faisait il y a 100 ans, mais aujourd’hui, avec tout le travail scientifique qui se passe en laboratoire, cela semblerait très peu crédible».