Photo: CC (by-sa) Gideon Tsang

Dusseldorf (EPD/Protestinter) Le spécialiste de l’extrémisme de droite, Fabian Virchow, constate une augmentation significative de la propension à la violence dans les groupes d’extrémistes de droite. Parallèlement, il y a «une forte disposition à la violence dans les milieux néonazis qui revendiquent régulièrement des actes terroristes», prévient le sociologue à l’Université de sciences appliquées de Dusseldorf. Par rapport aux 20 voire 25 dernières années, il est devenu nettement plus facile pour la scène d’extrême droite d’obtenir de quoi financer un hébergement et de dénicher des papiers afin d’aller en Europe de l’est ou en Belgique pour obtenir des armes et apprendre à s’en servir.

La mise en réseau des factions de droite s’est renforcée, a expliqué Virchow. La location d’appartements à des fins de conspiration serait aussi facilitée. Les enquêteurs soulignent, par ailleurs et sur les allégations d’experts, qu’il est devenu plus difficile de déchiffrer les codes de ces mouvements, autant sur internet que dans la surveillance téléphonique.

D’autant plus que depuis deux ou trois ans, ces groupes ont commencé à envisager «la violence comme un moyen de survie culturelle». Les partisans du néonazisme sont aussi
fréquemment impliqués dans des actes de violence arbitraires. Ils exacerbent également le sentiment d’insécurité dans la population, a expliqué Fabian Virchow lors d’un événement des Verts en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. En outre, dans un passé récent, il y a eu de nombreux exemples de violences perpétrées par des partisans de l’extrême droite contre des représentants de la culture d’accueil ou des partisans de la politique d’asile.