Un culte web à la place du culte télé
Le culte radio diffusé sur Espace 2, ce dimanche 19 février, sera filmé. Les internautes pourront le suivre en images sur Celebrer.ch et sur RTSreligion.ch. Trois fois cette année, en principe, lors d’événements particuliers, les célébrations radio se donneront ainsi à voir. Les catholiques romains en feront autant avec des messes.
Ce dimanche en direct de la cathédrale de Lausanne, c’est la pasteure Line Dépraz qui essuiera les plâtres de cette offre expérimentale. «L’enjeu est d’explorer toutes les formes multimédias, pour rejoindre différemment notre public habitué ainsi que d’autres types de publics», explique Sabine Petermann, productrice des cultes radio.
«Le public des cultes est très attaché aux contenus du culte et par la même aux personnes qui le célèbrent. Si le web peut apporter un lien nouveau avec les célébrants et les lieux, il peut réagir positivement», espère Michel Kocher, directeur de Médias-pro, le partenaire protestant de RTSreligion. Il espère, à terme, proposer aux internautes d’être davantage présents au sein de la célébration «par les différentes interactivités que permettent les médias numériques. Les SMS avec des intentions de prière intégrés aux cultes radio ont déjà montré qu’il y a un vrai intérêt du public pour cela.»
Mais pour un culte protestant très dépouillé et fortement ancré sur la prédication, le son de la radio ne suffit-il pas? «Posée ainsi la question implique une réponse claire: la radio suffit... au moins pour le public actuel des cultes radio, qui a vécu des cultes normaux, et retrouve cette expérience dans les cultes radio», tranche Michel Kocher. «Mais la question est-elle bien posée à l’âge de la globalisation numérique?», complète l’homme de radio. «Ne faut-il pas penser complémentarité des médias plutôt qu’opposition? Qu’en sera-t-il avec les nouvelles générations nourries au biberon numérique? Elles n’écouteront pas seulement un culte radio, elles auront appris à participer autrement aux événements, y compris liturgiques. Il faut donc s’y préparer. C’est le sens de ces streamings.»