Passage de témoin à la direction du CSP-Vaud
Photo: avant son discours, Hélène Küng fait quelques pas de danse avec son petit-fils dans les bras, sur la musique de Ion Miu et Alexandre Cellier.
«Lors de chacune de mes rencontres avec Hélène Küng, je garde le souvenir d’une personne souriante et chaleureuse qui rendait même les désaccords presque agréables», a déclaré Pierre-Yves Maillard dans l’hommage qu’il a rendu mercredi à Lausanne à celle qui fut, pendant 10 ans, directrice du Centre social protestant – Vaud. (CSP). Le président du Conseil s’est réjouis de faire un métier étrange lui permettant dans la même journée de serrer la main du président chinois Xi Jinping et d’Hélène Küng, soulignant que cette deuxième rencontre lui tenait vraiment à cœur.
Entrecoupés par les improvisations gipsy-jazz de Ion Miu au cymbalum et d’Alexandre Cellier au piano, flute de pan et verre à blanc musical, les discours ont été un véritable panégyrique pour Hélène Küng. Devant un Espace culturel des terreaux bondé, les orateurs tels qu’Oscar Tosato, municipal de Lausanne, Anne Baehler Bech, présidente du CSP ou Xavier Paillard, président du Conseil synodal de l’Eglise réformée du canton de Vaud ont présenté l’ancienne directrice comme une femme de foi, engagée, positive, redoutable négociatrice, plus qu’habile dans la recherche de fonds et excellente danseuse.
Xavier Paillard a accueilli Bastienne Joerchel Anhorn, se réjouissant que pour la première fois le poste de directrice du CSP ne soit pas occupé par une pasteure. «C’est un beau signe en cette année de Jubilé de la Réforme. Selon le principe du sacerdoce universel, nous ne faisons pas de différence entre laïcs et ministres, nous attachant avant tous aux compétences de chacun.»
Quant à Hélène Küng, elle a comparé le CSP à une mayonnaise. «Une émulsion entre “protestant” et “social” qui risque à tout moment de trancher», a-t-elle expliqué. Et justement «ce qui fait la mélodie spécifique du CSP, c’est sa dimension protestataire sans jeu de mots. Un aller-retour incessant entre expérience de terrain et politique.» Elle prévient: «pour le CSP, le rôle d’observateur critique est un devoir et non une option.»