Moins de chrétiens tués pour leur foi, mais davantage de persécutions
Image: Les 50 pays où les chrétiens sont le plus persécutés. En rouge, les zones de persécutions extrêmes; en orange, de persécutions très fortes; et en jaune de persécutions fortes. ©Portes Ouvertes
Du 1er novembre 2015 au 31 octobre 2016, «1207 chrétiens ont été tués pour des raisons liées à leur foi et 1329 églises ont été attaquées. Ces attaques peuvent varier entre les attaques jugées mineures telles la profanation et autres actes de vandalisme jusqu’à leur complète destruction. Ce nombre est beaucoup plus faible que pour la période précédente, en particulier en ce qui concerne le nombre de chrétiens tués (1207 contre 7106)»
Mais dans son questionnaire, «Portes ouvertes» prend également en compte différentes autres formes de violences à l’encontre des croyants: «la rétention en hôpital psychiatrique sans raison médicale objective; l’enlèvement; le viol ou d’autres formes de harcèlement sexuel; les mariages forcés; d’autres formes de violence physique ou mentale (y compris des actes de torture et de mauvais traitements) ainsi que les attaques contre des édifices chrétiens autres que les église (écoles, hôpitaux, cimetières, etc.)» Ces différents éléments permettent de mettre en lumière une augmentation globale des persécutions à l’encontre des chrétiens dans les 50 pays figurant comme les nations les plus violentes à l’encontre des chrétiens.
Pour la seizième année consécutive, la Corée du Nord prend la tête de ce classement. Pour le reste du classement, l’ONG met en avant la «progression du nationalisme religieux» en Asie, «les violences et pressions» perpétrées par des mouvements islamistes en Afrique et la «polarisation et régimes radicaux» au Moyen-Orient.
En Asie, le principe d’une religion par pays, gagne du terrain. Par exemple, en Inde les nationalistes hindous progressent alors qu’en «Malaisie, il y a des “centres de purification” pour (re)convertir à l’islam les chrétiens et les apostats», souligne le communiqué de l’ONG.
En Afrique, outre le mouvement islamiste Boko Haram qui sème la désolation au Nord-Nigeria, «en Somalie, au Kenya, au Niger et au Burkina Faso, de l’argent saoudien sert à développer de nouveaux réseaux d’écoles extrémistes», s’inquiète Portes Ouvertes qui constate également qu’au «Moyen-Orient, les régimes extrémistes de l’Arabie saoudite et de l’Iran mènent au Yémen une guerre par procuration dont beaucoup de chrétiens sont victimes.»
(job/com)