Affichage de «thèses» pour un plus fort engagement de l’Eglise contre la souffrance animale

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Affichage de «thèses» pour un plus fort engagement de l’Eglise contre la souffrance animale

12 décembre 2016
La foi a-t-elle «oublié», les animaux? S’inspirant de Luther et de son légendaire affichage de thèses, un mouvement allemand invite les Eglises à prendre position contre l’élevage de masse et les animaux de laboratoire.

Image: Luther affiche ses 95 thèses. Peinture de Ferdinand Pauwels, 1872.

Dortmund (EPD/Protestinter). Avec son «affichage de thèses» sur le portail principal de l’église Saint-Paul de Bâle, fin novembre à Dortmund, le pasteur protestant Friedrich Laker a appelé l’Eglise à agir davantage pour la protection des animaux. En compagnie d’autres activistes, il a cloué à la porte de l’église un appel à l’adresse des hauts responsables des Eglises protestante et catholique d’Allemagne. Les participants sont venus avec deux chèvres et plusieurs chiens. Cette action prend pour exemple le légendaire affichage des thèses du 31 octobre 1517. Martin Luther (1483-1546) avait alors publié ses 95 thèses contre les abus de l’Eglise de l’époque.

Les institutions religieuses doivent enfin «faire entendre leur voix, de manière forte et durable, contre la souffrance de millions d’animaux dans l’élevage de masse et les tests cliniques» et exercer une influence sur la politique, l’agriculture et la recherche, a déclaré Friedrich Laker. L’élevage de masse et les tests sur les animaux sont selon lui une «profonde atteinte à la solidarité envers les autres créatures vivantes». Les auteurs de l’appel sont le comité directeur du réseau «Eglise et animaux», actif dans toute l’Allemagne, et des participants au congrès religieux «Homme-animal-création», dont Friedrich Laker fait partie comme organisateurs.

Par leurs demandes, ils considèrent s’inscrire dans la tradition réformiste qui consiste à «aborder courageusement et infatigablement des thèmes théologiques urgents», déclarent-ils. Dès la fin des années 1980, le couple de pasteurs hessois Christa et Michael Blanke avaient reconnu dans leur «confession de culpabilité de Glauburg»: «Nous avons échoué en tant que chrétiens, car dans notre foi, nous avons oublié les animaux».