L’Eglise westphalienne souhaite faire de l’intégration un moteur de renouvellement social

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L’Eglise westphalienne souhaite faire de l’intégration un moteur de renouvellement social

5 décembre 2016
Le Synode régional constate que les réfugiés se voient attribuer la responsabilité de problèmes présents depuis longtemps au sein de la société. L’Organe délibérant propose une série de mesures pour éviter une récupération politique qui vise à monter les défavorisés les uns contre les autres.

Photo: 3e station d'un chemin de croix de Bielefeld CC(by-nc) Stefan Knaake

Bielefeld (EPD/Protestinter). L’Eglise protestante de Westphalie réclame qu’on fasse de l’intégration des réfugiés un moteur de renouvellement social en Allemagne. Une stratégie inclusive d’intégration pourrait contribuer à lutter contre la pauvreté, peut-on lire dans une résolution du synode régional de Westphalie, adoptée mi-novembre à Bielefeld.

Les mesures politiques pour ce faire devraient comprendre le développement d’un marché du travail et d’une initiative de construction de logements à visée sociale, tout comme davantage d’égalité des chances dans le système éducatif. «Nous constatons avec inquiétude que les réfugiés se voient attribuer la responsabilité de problèmes présents depuis longtemps au sein de notre société», a déclaré le parlement de l’Eglise.

Les populistes de droite cherchent à monter les défavorisés les uns contre les autres afin d’attiser l’envie sociale et le racisme. Face à cela, l’Eglise westphalienne plaide «pour une société d’ouverture et de diversité culturelle et religieuse, qui offre à tous les hommes la possibilité de mener leur vie dans la dignité, la sécurité, le respect et la tolérance». Le synode a vigoureusement critiqué l’idée d’un renforcement des expulsions. Cela entraînerait «une politique plus proche de l’encouragement aux départs que de la culture de l’accueil».

Le parlement de l’Eglise a exigé que les expulsions vers l’Afghanistan soient complètement abandonnées, car cet Etat de l’Hindou Kouch n’est pas un pays sûr. Le regroupement familial doit être «permis sans délai» pour tous les réfugiés.