Photo: Les participants à la table ronde. De gauche à droite: Rudolf Wehrli, président du conseil d’administration de Clariant, Guy Morin, président du Conseil d’Etat du canton de Bâle-Ville, Isabelle Chassot, directrice de l’Office fédéral de la culture, Simon Weber, modérateur, Laurent Schlumberger, président de l’Eglise protestante unie de France, Esther Schläpfer, pasteure à la Cathédrale de Berne et Christina Aus der Au Heymann, présidente du Deutsche Evangelische Kirchentage 2017 à Berlin.

et Noriane Rapin

En ouverture des festivités de Réforme, la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) a organisé une table ronde réunissant six personnalités du monde politique, économique et ecclésial afin de débattre des thèses pour le Jubilé, dans la cadre de l’Assemblée des délégués, lundi 7 novembre à Berne. Depuis 2014, les Eglises réformées de Suisse s’interrogent sur la question de l’identité réformée actuelle. En ont résulté plus de 300 thèses qui ont été remises à la FEPS.

«A qui s’adressent ces thèses? Quels sont leurs objectifs?», a demandé Christina Aus der Au Heymann, présidente du Deutsche Evangelische Kirchentage 2017 à Berlin et invitée pour le débat. «Ce qui me surprend, c’est que le protestantisme ne se pose pas plus de questions sur son rapport à la société. Il me semble que c’est urgent d’y répondre», s’est étonné Guy Morin, le président du Conseil d’Etat du canton de Bâle-Ville. «Le résultat n’a pas tant d’importance, à mon avis c’est le processus de réflexion et de discussion qui est essentiel», a relevé Laurent Schlumberger, le président de l’Eglise protestante unie de France. Les invités ont mené une réflexion sur les valeurs réformées, leurs liens avec la politique, l’environnement, l’économie et plus largement la société.

Lors du culte célébré dans le cadre de l’Assemblée, à l’église française de Berne, l’Eglise réformée d’Argovie a proposé l’une de ses liturgies composées spécialement pour le Jubilé. Ces liturgies ont trois caractéristiques: d’une part, elles peuvent s’adapter selon trois modes musicaux, classique, populaire et pop. D’autre part, elles incluent des éléments qui sont d’habitude le propre de la tradition catholique, tels que les répons liturgiques. La prédication était en outre assurée par le pasteur Laurent Schlumberger, président de l’Eglise protestante unie de France et invité spécial de cette Assemblée.

Par ailleurs, la pasteure Sabine Brändlin de l’Eglise réformée du canton d’Argovie a été élue le matin-même au Conseil de la FEPS pour la fin du mandat 2015 à 2018. Elle prend la place de Regula Kummer qui s’est retirée à la mi-septembre. De plus, les délégués ont accepté la candidature de la vice-présidente de l’Assemblée, la pasteur Claudia Haslebacher, présidente de district de l’Eglise évangélique méthodiste, au poste de présidente de l’Assemblée remplaçant ainsi le pasteur Jean-Marc Schmid.