Les baptistes italiens touchent pour la première fois une quote-part de l’impôt

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Les baptistes italiens touchent pour la première fois une quote-part de l’impôt

22 juillet 2016
L’Union baptiste vient de toucher le huit pour mille des impôts sur le revenu de 2012 des personnes qui se sont déclarées baptistes.

Photo: CC(by-sa) Ken Teegardin

Rome (NEV/Protestinter) — 1’125’000 euros, c’est le montant que l’Etat a versé le 30 juin à l’Union chrétienne protestante baptiste d’Italie (Unione cristiana evangelica battista d’Italia – UCEBI). Cette somme correspond au huit pour mille des impôts sur le revenu de 2012 des contribuables qui se sont déclarés baptistes. La loi impose, en effet cette taxe à tous les citoyens, qui peuvent, lors de leur déclaration d’impôts, choisir à quelle Eglise attribuer ce montant. Il peut également être versé à une œuvre de bienfaisance gérée par l’Etat. C’est la première fois que l’UCEBI fait partie des bénéficiaires de cette taxe.

«Il y a 16’500 contribuables qui, en 2013, ont décidé de signer et d’accorder leur confiance à l’UCEBI. Un résultat qui va au-delà de nos attentes: une grande confiance nous a été accordée et nous sommes heureux d’honorer les engagements que nous avons pris», a déclaré le pasteur Raffaele Volpe, président de l’UCEBI.

Les fonds ont déjà été répartis entre divers projets sociaux, de bienfaisance, culturels et humanitaires par une commission compétente et, après l’approbation du comité exécutif de l’UCEBI, elle sera présentée à la prochaine assemblée générale des baptistes italiens qui se tiendra à Chianciano Terme (Toscane) du 29 octobre au 1er novembre prochain.

La campagne huit pour mille 2016 des baptistes italiens avait comme slogan «Lot pour mille droits», ce qui en italien permet un jeu de mots avec le nom de cette taxe: «otto per mille» (huit pour mille). Trois domaines en particulier ont été mis en avant: l’environnement — «Lot pour mille villes avec air pur et quartiers verts»; les personnes âgées — «Lot pour le droit de nos grands-mères et de nos grands-pères à vivre leur âge entouré de respect»; et les migrants — «Lot pour mille migrants nos frères et sœurs qui fuient les guerres, les catastrophes environnementales, les persécutions religieuses».

«Nous avons choisi le mot “droits” — a expliqué Raffaele Volpe — parce que je pense qu’il est particulièrement important en cette période de le décliner au pluriel, parce que c’est seulement dans la capacité de tenir ensemble les différents “droits” qu’on peut vraiment garantir le “droit”».