Photo: CC(by) The Preiser Project

Daun (EPD/Protestinter). Sigurd Rink, aumônier militaire protestant, salue les projets de «cyberarmée» de la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen (CDU). Selon ce projet, la nouvelle unité comprendrait 13'500 spécialistes des technologies de l’information (IT). Elle pourrait «renforcer nos capacités défensives, participant par là même à l’engagement politique allemand en faveur de la paix», a expliqué Sigurd Rink mercredi lors d’une visite aux troupes à Daun, dans l’Eifel (Rhénanie-Palatinat) et à Rheinbach (Rhénanie du Nord-Westphalie).

La fonction protectrice serait également importante d’un point de vue éthique, car les cyberattaques pourraient toucher sérieusement de très larges sphères de vie, causant des dommages considérables dans la vie publique. Du point de vue de l’Eglise, il paraît évident que le Parlement doit adopter quelques mesures pour la mise en place d’unités actives, notamment dans les champs de la cybernétique et de l’information, a poursuivi Sigurd Rink.

Les efforts demandés aux soldats et soldates prennent d’immenses proportions, comparables à la charge endossée par les unités à l’étranger, a souligné l’aumônier militaire. Selon Sigurd Rink, le cadre de leurs fonctions les place en plein milieu de l’action, alors même qu’ils se trouvent à des centaines ou des milliers de kilomètres.

Un seul point inspire à Sigurd Rink une hésitation: il ne serait pas facile de recruter des experts de qualité dans l’armée, et la concurrence face à l’emploi venue de l’économie de marché serait très importante.

Fin avril, Ursula von der Leyen a présenté un projet pour la mutualisation des capacités de l’armée au niveau de la cybernétique et des IT. Selon le ministère, on prévoit l’établissement d’un département autonome au sein du ministère de la Défense et la mise en place d’un champ organisationnel militaire pour les domaines de la cybernétique et de l’information (CIR), avec un inspecteur au sommet et deux nouveaux bureaux. Le champ organisationnel sera dirigé, sur le plan administratif et technique, par un nouveau commando à Bonn. Il prendrait en charge les services de la cybernétique, des IT, de la télécommunication militaire, de la géoinformation et de la communication opérative, nous dit-on. Un total de 13'500 postes des autres armées et champs organisationnels doivent être transférés dans cette nouvelle structure, dont 12'800 issus du service de soutien interarmées.