Les sapins de Noël auront leur place dans les hôtels israéliens

légende / crédit photo
i
[pas de légende]

Les sapins de Noël auront leur place dans les hôtels israéliens

Michele Chabin
23 mars 2015
Le Grand Rabbinat d’Israël s’est vu forcé d’assouplir ses lois, à la suite d’une pétition. Certaines règles strictes relatives aux fêtes juives ont été modifiées.

Photo: CC (by-sa) Isabelle Hurbain-Palatin
(RNS-Protestinter)

Jérusalem – Le Grand Rabbinat d'Israël a dû faire marche arrière en ce qui concerne l’interdiction de placer des sapins de Noël dans les hôtels du pays. Cette règle en vigueur depuis longtemps est tombée, et d’autres règles relatives au sabbat et aux fêtes juives ont été modifiées.

La nouvelle réglementation du Grand Rabbinat vient en réponse à une pétition de l’organisation non gouvernementale «Hiddush, la liberté de religion pour Israël», qui lutte contre la coercition religieuse. Le groupe avait déposé cette pétition auprès du procureur général d'Israël et du ministère des services religieux.

Une réglementation considérée abusive

Les anciens règlements du rabbinat stipulaient que les hôtels qui comprenaient des «animations lors des jours fériés non-juifs» perdaient leurs licences d'aliments casher, ce qui rendait ainsi impossible pour les juifs pratiquants de séjourner dans ces hôtels.

Les règlements stipulaient également que les événements qui avaient lieu le jour du sabbat et lors des fêtes juives devaient être conformes à la loi juive stricte. Ce qui voulait dire l'interdiction de filmer, de prendre des photographies, de jouer de la musique ou d'offrir des services de blanchisserie et de repassage. De plus, tout échange d'argent devait être fait «à la dérobée» avec des «réceptionnistes non-juifs».

Le respect du plus grand nombre

L’organisation Hiddush a affirmé que le Grand Rabbinat, qui reste le seul arbitre de la loi juive en Israël, avait outrepassé son autorité en faisant un lien entre la certification casher et d'autres règles qui n’ont aucune incidence sur le fait qu’un aliment soit casher ou pas.

«L'importance de notre victoire est double», a déclaré le rabbin Uri Regev, le président de Hiddush. «D’abord, cela donne enfin aux nombreux groupes juifs et non-juifs qui visitent Israël le respect qui leur était refusé jusqu’à présent, à cause des règles abusives du rabbinat. De plus, cela constitue une leçon importante dans le développement de l’état de droit en Israël, qui souligne que le Grand Rabbinat est lié par la loi israélienne, et qu’il n’est pas au-dessus d’elle».