Cessons de pleurnicher sur Noël!
Le médecin Jacques-André Haury, député vert'libéral au Grand Conseil vaudois, exhorte les chrétiens à se réjouir pour Noël.
Et si nous, chrétiens, cessions une fois de nous lamenter sur Noël, «cette fête commerciale qui trahit le sens de la Nativité», «cette fête du fric pour un Jésus né dans l’humilité et la pauvreté»?
Cesser de pleurnicher pour nous réjouir. D’abord pour souligner que la fête religieuse la plus universelle est aussi celle qui fonde la foi chrétienne. Qui fonde aussi le calendrier dans le monde entier: chaque fois que nous avons écrit «2014», chaque fois que nous écrirons «2015», nous rendons témoignage à une naissance, il y a un peu plus de deux mille ans. Pas si banal, en somme.
Dans notre civilisation occidentale, Noël est l’occasion de rassemblements de famille. Ce n’est pas partout l’harmonie de la Sainte famille, mais partout on invite même la cousine, même l’oncle avec lesquels on est un peu brouillé le reste de l’année. Mais pour Noël… On rappellera aussi que dans la plupart de ces nombreux conflits qui déchirent le monde, il est fréquent qu’on observe une «trêve de Noël». Vous ne trouvez pas qu’il y a sur Noël, même chez les moins croyants, comme un parfum de pardon?
Parlons des cadeaux. Ils ont pris une dimension pléthorique, certes. Mais au fond, nous qui tenons à rappeler le Don que Dieu a fait au monde en la personne de son Fils, devons-nous déplorer que Noël soit devenu universellement la fête des cadeaux? Ne ferions-nous pas mieux de relever que derrière chaque cadeau, des plus modestes ou plus somptueux, il y a un désir de faire plaisir, un peu de reconnaissance, un peu d’attention à l’autre. Comme un parfum d’amour du prochain…
Quant aux nombreuses sollicitations de tous ordres à donner de l’argent à tant d’œuvres diverses, pourquoi les reçoit-on en décembre? Certainement parce que c’est en cette période que les appels de fonds rapportent le plus. Et cela pour une raison toute simple: c’est en cette période que les destinataires sont les plus généreux. Comme un parfum de charité…
Dans notre siècle de déchristianisation, la Fête de Noël doit nous réjouir. Plutôt que de nous appesantir sur ce qui, dans notre monde, déforme le message de Noël, nous pourrions une fois relever les valeurs profondément chrétiennes qui habitent ces festivités. Une fois; cette année par exemple. Et vive Noël 2014!