Les paroisses ont joué le jeu de «Diaconie-relie»

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Les paroisses ont joué le jeu de «Diaconie-relie»

Joël Burri
15 juillet 2014
Les résultats de l’enquête menée pour évaluer l’impact de la campagne «ruban d’espérance» ne seront connus que dans plusieurs semaines. Simon Weber, responsable romand du projet, se réjouit d’ores déjà de la participation des paroisses à cette première communication réformée d’ampleur nationale.

«Tu es le ruban d’espérance.» C’est par cette accroche que les Suisses ont été abordés de mi-mai à mi-juin par la première campagne d’affiche d’envergure nationale des Eglises réformées. Derrière cette initiative à laquelle ont participé toutes les Eglises réformées cantonales à l’exception de celles de Genève, Berne et Bâle-Ville, se cache Fondia, Fondation pour la diaconie communautaire. L’opération visait à mettre en valeur les activités altruistes menées par les paroisses.

«Le message derrière le “tu es le ruban” était de rappeler que tout en chacun à son niveau peu être une aide, tout simplement, pas besoin de beaucoup», explique Simon Weber, responsable du projet pour la Suisse romande. «Les visuels rappelaient aussi que des personnes ont besoin d’aide dans notre communauté. Et qu’il ne faudrait que leur consacrer un peu de temps pour résoudre ces situations. On espère ainsi avoir fait réfléchir les passants sur ces questions, et avoir suscité un changement de regard.»

«Visuellement, c’est très réussi. Cette affiche est moderne. L’image est forte et la couleur est contemporaine. D’habitude, les Eglises restent dans une gamme de couleurs allant du violet bordeaux au jaune-marron, cette campagne casse un peu les codes. C’est osé», réagit Nathalie Langlois, directrice de l’agence de communication 8e continent et intervenante au SAWI, centre d’enseignement en communication. Un caractère décalé et esthétique qui a probablement retenu le regard de la population. «Par contre, le message est poétique, mais il ne communique rien du tout. Si le but est de trouver des bénévoles, je ne pense pas que cela soit efficace.»

Evaluations de la campagne en cours

Pour évaluer l’impact de la campagne, des questionnaires ont été envoyés aux paroisses et un institut a soumis un même questionnaire à un panel de la population avant et après la campagne. Les résultats de ces deux études ne seront connus qu’au début de l’automne. Simon Weber tire d’ores et déjà un bilan positif de l’action. «En même temps que la campagne d’affichage, nous incitions les paroisses à mener des actions pour faire connaître leurs activités. En Suisse romande, nous avions pris un peu de retard, nous avons donc fait le choix de fournir le matériel de base à toutes les paroisses, sans leur demander de s’inscrire. Cela a été plutôt réussi puisque certaines se sont décidées à participer à l’opération en voyant le matériel qui était mis à leur disposition. Il y a de très belles choses qui ont été faites en Suisse romande, par exemple des stands à Morges, ou des distributions de petits cadeaux à Estavayer-le-Lac.» Des opérations en lien avec la campagne se poursuivront encore ces prochains mois.

«Dans les Eglises, les bénévoles sont souvent actifs de façon très discrète. Dans les paroisses qui ont été actives durant cette campagne, ils ont pu se rencontrer, et parfois découvrir des engagements dont ils ignoraient l’existence», explique Simon Weber. «Cela a aussi été l’occasion pour Fondia de se faire mieux connaître en Suisse romande. Jusqu’à présent, cette Fondation qui propose son aide aux paroisses pour leurs actions de diaconie était moins sollicitée par les Romands que par les Alémaniques.»