L’église Saint-François s’offre un jardin

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L’église Saint-François s’offre un jardin

19 juin 2014
Une œuvre sonore et visuelle, évoquant un jardin, est suspendue dans l’église Saint-François, à Lausanne, à partir du jeudi 19 juin. Entre feuilles de magnolia et fils de cuivre, le plasticien genevois, Rudy Decelière, transporte le spectateur hors du temps.

Une trentaine de bancs et un lustre ont été sortis de l’Eglise Saint-François pour laisser la place à un jardin. Plus de 200 fils de cuivre sont suspendus au centre de l’édifice, sur une structure en bois accrochée à neuf mètres du sol. Des feuilles de magnolia séchées dansent au bout des fils, grâce au courant électrique qui parcourt le cuivre.

Cette œuvre, réalisée par l’artiste Rudy Decelière, est exposée dans l’église lausannoise tout l’été et s’inscrit dans les événements off de Lausanne Jardins 2014. «Nous avons choisi cet artiste, notamment après avoir vu une de ses œuvres, exposée à l’abbaye de Bellelay dans le canton de Berne», explique Jean-François Ramelet, pasteur à l’Esprit Sainf et membre de l’Association l’Hospitalité artistique qui organise l’événement. Après plusieurs rencontres et discussions avec le comité de l’Association, l’artiste de 35 ans a eu carte blanche pour réaliser son œuvre.

Un jardin fragile et subtil

Dans la Bible, la thématique du jardin apparaît à plusieurs reprises. Les plus connus sont le jardin de la Genèse et le jardin de Gethsémané où Jésus a été arrêté. Chaque visiteur est libre d’interpréter l’œuvre de Rudy Decelière selon sa propre sensibilité. Mais pour Jean-François Ramelet, elle représente «la fragilité et la subtilité telle la Parole de Dieu révélée à Elie».

Un court métrage d’une dizaine de minutes, réalisé par Philippe Kiener, est diffusé à l’intérieur de l’édifice. Ce petit film propose différentes interprétations du «Jardin suspendu» ainsi que le suivi de la réalisation de l’œuvre. «Rudy Decelière n’a pas seulement imaginé sa création, il l’a réalisée aussi lui-même», précise le pasteur. La mise en place de la structure a nécessité l’intervention d’une nacelle articulée pour fixer les poutres le long de la voûte. Puis, l’assemblage de l’œuvre, qui s’est réalisé sur place, a demandé plusieurs jours de travail.

Divers événements se dérouleront, cet été, en résonance à ce jardin éphémère. Notamment une conférence du professeur Thomas Römer sur le thème du jardin de la Genèse et un concert du chœur de la Cité intitulé «promenons-nous dans les voix»: les chanteurs se répartiront à différents endroits de l’église, vidée de tous ses bancs, et les spectateurs pourront ainsi circuler dans cette «forêt sonore».

Le vernissage du «Jardin suspendu» a lieu le jeudi 19 juin à 19h. Cet événement constitue la deuxième exposition de l’Association l’Hospitalité artistique de Saint-François. (comm/lv)

Une végétation miniature dans la Cathédrale

Cet été, la Cathédrale de Lausanne accueille deux événements «végétaux» dans le cadre de Lausanne Jardins 2014, du 14 juin au 11 octobre. Six blocs de marbre taillés et recouverts d’une végétation miniature, sont disposés à l’intérieur de l’édifice. Ils évoquent la Genèse et l’origine végétale du monde. Ce micropaysage alpin rappelle également les bords du lac Léman entourés des montagnes.

Parallèlement, une exposition de photos, «Le jardin du paradis», présente 23 fleurs qui «poussent» sur les murs de la cathédrale. En pierre, en bois et en verre, ces végétaux immortels font partie intégrante de l’édifice. A voir jusqu’au 31 août.