Le Centre social protestant (CSP) vaudois sort des chiffres rouges

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Le Centre social protestant (CSP) vaudois sort des chiffres rouges

Laurence Villoz
13 décembre 2013
Grâce à d’importantes mesures d’assainissement et à l’aide de l’Eglise évangélique réformée vaudoise, le CSP Vaud a pu présenter un budget équilibré pour 2014. Malgré une situation précaire, le Centre n’a pas réduit ses services auprès du public.

Photo: un Galetas du CSP

«Notre budget pour 2014 est dans les chiffres noirs, c’est la première fois depuis plus de 15 ans», lâche Hélène Küng, la directrice du CSP Vaud. Pourtant en avril dernier, le CSP avait annoncé un trou de 300 000 francs suisses. Mais grâce aux mesures mises en place, pendant l’année 2013, et à l’aide de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV), le Centre sort des chiffres rouges.

Afin de réduire ses charges, les CSP Vaud avait dû supprimer deux postes dans le secteur des Galetas et des magasins, au printemps dernier. Les heures supplémentaires des collaborateurs ne peuvent pas être payées et le Centre ne participera pas à la campagne de communication de mars prochain. De plus, le fonds «Budget des Autres», un fonds de dépannage qui offre une aide ponctuelle à des personnes dans l’urgence, est actuellement gelé. Parallèlement le Centre a développé une recherche de fonds ciblée et proactive.

L’EERV couvre le déficit de 2013

Ces mesures, qui se poursuivront en 2014, n’ont pas permis un déficit zéro pour l’année en cours. Mais, l’EERV a sollicité ses paroisses pour couvrir le déficit. L’appel a porté ses fruits et les paroisses ont réuni quelques 174 000 francs suisses. Cette somme va permettre de couvrir le déficit pronostiqué pour l’année 2013.

«Pour remercier l’effort des paroisses ainsi que l’effort de tous ceux qui nous ont soutenu, nous devons ne pas prendre de risques et présenter un budget 2014 équilibré», explique Hélène Küng. Néanmoins le CSP n’a aucune réserve et les collaborateurs travaillent sans marges. «Si quelqu’un est malade, je ne peux pas le remplacer. Je dois attendre l’argent de l’assurance», déplore la directrice.

Le CSP Vaud est un service privé d’aide sociale. Il dispense plus de 13 000 consultations chaque année dans les domaines juridique, conjugal et psychosocial entre autres. Le budget pour l’année 2014 s’élève à 6 millions de francs. Ses activités sont financées à 38% par des subventions publiques, à 21% par des donateurs privés et à 6% par l’EERV. Les magasins d’occasions, comme le Galetas, ainsi que divers revenus rapportent aussi une partie du budget. Le Centre social fonctionne grâce à 60 collaborateurs et 160 bénévoles qui travaillent sur 12 sites dans le canton de Vaud.

Des cas de plus en plus lourds

«Nous sommes confrontés à des personnes dans des situations de plus en plus lourdes qui demandent des suivis importants», constate Hélène Küng. Ces personnes, qui pour la plupart, ne bénéficient plus de l’aide des services sociaux, n’ont que le CSP comme derniers recours. «Ces dossiers nous prennent beaucoup de temps au détriment d’autres consultations», explique la directrice. Le Centre aurait besoin d’augmenter le nombre de ses collaborateurs pour faire face aux demandes croissantes du public, un développement impossible dans la situation financière actuelle.

Cet article a été publié dans :

Les quotidiens fribourgeois et genevois La Liberté et Le Courrier le jeudi 12 décembre.