La Banque mondiale veut éradiquer l’extrême pauvreté d’ici à 2030

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La Banque mondiale veut éradiquer l’extrême pauvreté d’ici à 2030

30 avril 2013
Francfort-sur-le-Main (epd - ProtestInter) La Banque mondiale veut intensifier la lutte contre la pauvreté en fixant de nouveaux objectifs. D’ici à 2030, le pourcentage des victimes de la pauvreté extrême dans le monde devrait descendre à moins de 3%, a déclaré récemment le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim au journal «Frankfurter Allgemeine Zeitung». À l’heure actuelle, la proportion des personnes disposant de moins de 1,25 dollar EU par jour se situe autour de 20%.

Les nouveaux objectifs concrets doivent donner un élan renouvelé à la lutte contre la pauvreté: «La fixation d’une échéance renforce le sentiment de l’urgence de la tâche», a affirmé Kim lors des Réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international tenues il y a peu à Washington. Il a indiqué comme deuxième impératif la nécessité de viser une «prospérité partagée» accessible à de larges secteurs de la population.

Dans cette perspective, la Banque mondiale doit concentrer son travail sur les 40% les plus pauvres de l’humanité. L’Américain d’origine coréenne a cité en exemple la coopération avec l’Inde, dans le cadre de laquelle une grande partie des aides de la Banque mondiale va aux États où vivent la majorité des pauvres.

Mais, a ajouté Jim Yong Kim, l’élimination de la pauvreté ne sera pas possible sans l’apport de capitaux du secteur privé. Il ne s’agit pas de les redistribuer, mais plutôt de stimuler, à l’aide de ces capitaux, une croissance qui atteigne les plus pauvres. Au cours des 20 ans écoulés, le président de la Banque mondiale, entré en fonction en juillet 2012, a compris que le rôle du secteur privé joue un rôle primordial non seulement dans la croissance, mais aussi dans le développement: «Ce qui n’a pas changé, c’est ma passion pour les pauvres du monde.»

Selon Jim Yong Kim, la Banque mondiale entend tester l’efficacité de son travail en mesurant, année après année, le degré de réalisation de ses objectifs. Une stratégie correspondante sera élaborée d’ici l’automne. Le président de la Banque mondiale estime toutefois qu’un accroissement des capitaux disponibles n’est pas en vue actuellement: «Parmi nos pays donateurs, il n’en est aucun, ou très peu, qui soient prêts à parler d’une augmentation de capital. Face aux difficultés économiques, nous devons rester humbles.» (FNA-29)