Flash mob pour briser les chaînes

légende / crédit photo
i
[pas de légende]

Flash mob pour briser les chaînes

15 février 2013
La Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER) organisait jeudi à Genève une flash mob pour sensibiliser l’opinion sur les violences faites aux femmes à travers le monde. La même journée, des flash mob ont eu lieu aux quatre coins de la planète sous l'impulsion de V-day.*

«Danse pour stopper les peines/danse pour casser les règles/danse pour tout mettre sens dessus dessous/C’est le moment de briser les chaînes», hurle la chanson de Tena Clark, productrice américaine, auteure d’un morceau militant écrit spécialement pour l’occasion.

Sur ces paroles de circonstances a eu lieu jeudi une flash mob dans la cafétéria du centre œcuménique (COE) de Genève en parallèle à des mobilisations similaires dans le monde entier, d’Australie au Liban, d’Inde à la Suisse. Habits roses, violets, danseurs déchaînés qui apparaissent soudain et disparaissent dès la fin de la performance.

One Billion Rising

Cette flash mob s’inscrit dans le cadre d’une campagne mondiale –One Billion Rising (un milliard debout)– organisée par *V-Day, mouvement américain créé par Eve Ensler, auteure de la célèbre pièce «Les monologues du vagin», et qui lutte contre les violences faites aux femmes. Objectif: attirer l’attention sur le fait qu’un tiers des femmes sur terre, soit un milliard de personnes, auront à subir un viol ou une agression durant leur vie.

«Déclencher une flash mob dans une cafétéria crée de l’excitation et attire l’attention. C’est un très bon moyen de faire prendre conscience de la situation dramatique des femmes dans le monde», explique Dora Arce-Valentin, pasteure cubaine et responsable du programme «Justice et Partenariat» à la CMER.

Pour la CMER, qui s’engage depuis des années pour les droits des femmes (voir leur programme Justice et Genre), cette flash mob s’inscrit dans un cadre plus large de sensibilisation des Eglises quant à la question des violences faites aux femmes. Des flyers distribués au terme de la mobilisation proposent ainsi des extraits de la Bible, des prières et des propositions de réflexion sur la question.

«Les Eglises peuvent contribuer à stopper ces violences. La CMER veut être sûre que nos membres sont motivés et se sentent concernés», conclut Dora Arce-Valentin. (Comm./MM)