Conférence de l’ONU sur le climat: Comment réduire l’effet de serre?

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Conférence de l’ONU sur le climat: Comment réduire l’effet de serre?

26 novembre 2012
La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques s’ouvre ce lundi 26 novembre à Doha. Pendant deux semaines, les délégués gouvernementaux, dont Alliance Sud fait partie, vont chercher des solutions pour éviter le pire. Une augmentation de la température moyenne de plus de 2°C aurait des conséquences désastreuses pour la planète.
(Photo: le glacier Athabasca, dans les Rocheuses canadiennes)

La convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’était fixé une augmentation maximale de la température de 2°C, il y a deux ans, indique Alliance Sud dans un communiqué de jeudi dernier. Pourtant, cet objectif risque de ne pas être atteint. La concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a autant augmenté en 2011 que les années précédentes, selon l’Organisation mondiale de la météorologie (OMM).


Pour limiter cette augmentation, la CCNUCC doit prendre de nouvelles mesures d’ici 2020. A ce jour, seul le protocole de Kyoto oblige les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La première période de cet accord, débutée en 2008, arrive à son terme à la fin de l’année. Une deuxième période d’engagement doit être décidée pour 2013. L’Union européenne, la Norvège, l’Australie et la Suisse vont probablement continuer à appliquer ce protocole. Mais, mis à part la Norvège, les efforts effectués par ces pays sont en deçà de l’objectif des 2°C.

Les pays du Sud doivent aussi prendre des dispositions

Les pays en développement sont prêts à prendre des engagements à partir de 2020, mais ils exigent que les pays industrialisés, principaux responsables des changements climatiques, prennent davantage de responsabilités. Il y a deux ans, la CCNUCC avait décidé d’allouer 100 milliards de dollars par année à partir de 2020 aux pays du Sud. Un fonds est en train d’être constitué par les pays industrialisés. Mais, à ce jour, aucun pays industrialisé n’a prévu de libérer de fonds pour 2013. Ce point doit être discuté à Doha, afin que les pays du Sud puissent aussi participer à la protection environnementale. (comm./lv)


Le Worldwide fund for nature (WWF) garde espoir
« On reste extrêmement prudent, mais selon les travaux préparatoires, on espère qu’il y aura quand même des changements », exprime Pierrette Rey, porte-parole du WWF pour la Suisse romande. Le WWF a quatre attentes pour la conférence de Doha: un nouvel accord sur le climat, des mesures pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, un renouvellement du protocole de Kyoto et un financement des mesures d’adaptation.

« On espère quelques premiers pas à Doha et d’ici 2020, un nouveau traité », explique Pierrette Rey. Selon le WWF, le principal objectif de la conférence de Doha est l’aboutissement à un accord « juste », « ambitieux » et « contraignant » pour tous les états à partir de 2020 avec surtout « un plan de route et des objectifs intermédiaires clairs ».

« On attendait beaucoup de la conférence à Copenhague en 2009 et on a été déçu », se rappelle la porte-parole. En effet, à Copenhague, les participants s’étaient mis d’accord pour limiter la hausse des températures à 2°C mais aucun objectif précis et chiffré n’avait été mis en place.