S’engager comme moniteur dans un camp, suivre une formation, ou entraîner une équipe de football. Voilà le genre d'activités que couvre le congé-jeunesse, inscrit dans le Code des obligations depuis 1991. « C'est un instrument central pour promouvoir l'engagement bénévole des jeunes de mois de 30 ans », note le Conseil suisse des activités de jeunesse (CSAJ) dans un communiqué. Ces cinq jours de congé annuels non rémunérés sont destinés aussi bien aux employés qu'aux apprentis.

Dans le cadre de l’Année européenne du bénévolat, le CSAJ a réalisé un flyer avec l’appui des organisations cantonales romandes. But de l'opération: mieux faire connaître le congé-jeunesse auprès des jeunes, des associations, des communes et des milieux patronaux. « Les jeunes qui s’engagent, qui se battent pour leurs droits et qui sont conscients de leurs devoirs doivent être encouragés », souligne Esther Alder, conseillère administrative en charge de la cohésion sociale et de la solidarité Genève. La ville comme le canton soutiennent la promotion actuelle du congé-jeunesse.

A Neuchâtel, l'Eglise évangélique réformée (EREN) fait partie des organismes qui font recours au congé-jeunesse. Informées, les paroisses peuvent faire connaître cette possibilité aux moniteurs de leurs camps ou autres activités. « Je demande aux jeunes de formuler eux-mêmes la demande auprès de leur employeur », note Laure Devaux, responsable cantonale de la formation des moniteurs. Toutes sont généralement acceptées et les jeunes se montrent reconnaissants, souligne la pasteure. Dans un grande paroisse neuchâteloise, les demandes de jeunes peuvent se monter à quinze pour une année.




Un jeune sur trois bénévole


Selon une étude réalisée par l’Office fédéral de la statistique en 2008, plus d'un tiers des jeunes de 15 à 24 ans qui vivent en Suisse effectuent un travail bénévole, de cinq heures par semaine en moyenne. Et un cinquième des jeunes sont engagés au sein d’une organisation ou d’une association. « En tant que bénévoles, les jeunes engagent du personnel, décident de stratégies pour leur organisation, organisent de grandes manifestations et gèrent parfois des budgets à six chiffres », rappelle le CSAJ dans son communiqué.



Convaincus par les avantages du congé-jeunesse, de nombreux employeurs vont plus loin que le minimum prévu dans la loi. Soit en payant le temps imparti, soit en l’étendant dans la durée ou pour d’autres tranches d’âge.






En plus
Toutes les infos et le flyer édité par le CSAJ sont disponibles sur son site internet.

S. R.