La Fédération des Eglises supprime des postes

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La Fédération des Eglises supprime des postes

30 mai 2011
reformiert.info/ProtestInfo - Pour des raisons économiques, deux postes du Secrétariat de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) vont être supprimés. L'exercice n'est pas terminé: 100 000 autres francs devront être trouvés en 2012.

Baisse de moyens dans les Eglises oblige, celles-ci ont demandé à la FEPS de réduire ses coûts. En 2009, l’Assemblée des délégués (organe législatif) de la FEPS avait décidé une réduction de 2% des contributions des Eglises à la FEPS, dont le budget se monte environ à six millions de francs.

Toutefois, aucune économie n'a été faite en 2010. Mais le couperet vient de tomber. Deux postes passent à la trappe pour un montant évalué à près de 100 000 francs. Mais les grincements de dents ne sont pas terminés: la FEPS devra encore trouver l'équivalent de 100 000 francs en 2012.

Personnel touché

Le nouveau Conseil de la FEPS (organe exécutif), présidé par Gottfried Locher, a choisi de toucher le personnel. Sur les 35 postes du Secrétariat, on en supprimera deux. Philippe Woodtli, directeur du Secrétariat de la FEPS, justifie ainsi cette décision: « On n’avait tout simplement pas le choix », toutes les autres possibilités d’économies étaient déjà épuisées. Il reconnaît que c’est une mesure douloureuse, mais que le Secrétariat de la FEPS est en mesure, « malgré ces suppressions, de répondre aux objectifs fixés par le Conseil ».

Quant aux deux personnes concernées, il s’agit d’une part de la rédactrice responsable du Bulletin de la FEPS, paraissant jusqu’ici trois ou quatre fois par an, ainsi que d’une des personnes travaillant aux relations extérieures. La question est d’autant plus sensible que le Bulletin, et notamment un rapport à l’Assemblée des délégués, émanant précisément de ce collaborateur des relations extérieures, à propos d’une visite de la FEPS au Moyen-Orient en novembre dernier, avait fait l’objet d’une vive critique de la part de Lukas Kundert, président du Conseil de l’Eglise de Bâle, qui lui avait reproché son « hostilité unilatérale à Israël ». M. Kundert avait réclamé la suspension du Bulletin, mais la majorité des délégués avait repoussé sa demande.

Pur hasard. En ce qui concerne la coïncidence entre ces événements, Philippe Woodtli assure que cela n’a « rien à voir: il n’y a aucun rapport entre la controverse à propos du Bulletin et les personnes affectées par des suppressions de postes. Il nous est pénible de devoir nous séparer de ces collaborateurs. »

Quoi qu’il en soit, le Bulletin ne paraîtra sans doute plus à l’avenir que sous forme de numéro spécial. N’est-ce pas au mépris de la volonté de l’Assemblée des délégués ? « En aucune façon », répond M. Woodtli. « Le Conseil n’a pas supprimé le Bulletin,il s’agit, sur ce poste, d’une mesure d’économie pour l’année en cours et d’une décision concernant le personnel visant à mettre en œuvre une directive de l’AD concernant les réductions budgétaires.» (RR)

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une version brève le samedi 28 mai 2011 dans le quotidien vaudois 24 heures.