Le cloître orthodoxe syrien de Mor Gabriel date de 397. Et il est le plus important monastère dans la région de Tur Abdin, au Sud-Est de la Turquie. Menacé de démolition par les autorités turques, il a été au centre des discussions jeudi entre Gottfried Locher, président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisses (FEPS), et l’abbé de Mor Gabriel, Mor Timotheos Samuel Aktas, archevêque du diocèse de Tur Abdin de l’Église orthodoxe syrienne, fait savoir la FEPS dans un communiqué.

Le communiqué rappelle que, en février déjà, le président de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse et celui de la Conférence des évêques suisses avaient adressé aux chrétiennes et chrétiens en Suisse un appel à la solidarité et à la prière. Les présidents appelaient alors « le gouvernement turc, en sa qualité d’exécutif du pays présidant actuellement le Conseil de l’Europe et candidat à l’adhésion à l’Union européenne, à contrer résolument ces atteintes aux droits de l’homme ».

« Nous suivrons attentivement les actions judiciaires menées en Turquie » a assuré Gottfried Locher à son interlocuteur. L’archevêque Mor Timotheos est convaincu que « Mor Gabriel est l’aune à laquelle on pourra mesurer la démocratisation de la Turquie ». Il s’est réjoui de la solidarité tangible des Eglises suisses avec les chrétiens en Turquie. Et a remercié les Églises suisses pour leur soutien, notamment pour l’aide financière reçue des Eglises protestantes de Zurich et de Thurgovie. (comm. sr)