Un milliard deux cents millions de francs: voilà, au total, ce que les Suisses ont donné aux oeuvres d'entraide en 2010. C'est le deuxième meilleur résultat depuis l'après-tsunami en 2005, affirme dans son communiqué du dimanche 6 mars l'Institut de recherche gfs-Zurich, qui a mené l'enquête du 3 décembre 2009 au 30 novembre dernier.

Tremblement de terre en Haïti, déversement d'hydrocarbures dans le golfe du Mexique, inondation en Asie, mais aussi controverse sur l'intégration des personnes handicapées ou résurgence du sentiment patriotique: l'an passé, les occasions n'ont pas manqué de toucher l'âme solidaire des Suisses, constate l'étude. Mais ils n'ont pas été plus nombreux à se mobiliser. Au total, 69% des ménages ont ouvert leur porte-monnaie, contre 72% l'année précédente.

De fait, c'est le don moyen qui a augmenté; et cela de 51%, pour atteindre 694 francs par ménage, un record. Les Suisses alémaniques (786 francs) devancent toujours les Romands (403 francs). Dans les catégories de donateurs les plus généreux, on trouve les personnes de plus de 65 ans et celles au bénéfice d'une formation supérieure. En moyenne, les deux groupes se sont délestés de 1000 francs. La proportion de personnes qui ont versé au-delà de cette somme a d'ailleurs sauté de 5% en 2009 à 16% en 2010.

Si les Suisses ont surtout donné pour manifester leur volonté de fournir un appui là où la douleur s'est abattue sur un peuple – les promesses de dons à la la Chaîne du Bonheur le prouvent –, d'autres causes, dans l'ensemble, ont aussi profité de cet élan de générosité, conclut l'étude. Au total, trente-cinq organisations à but non lucratif ont retenu l'attention des enquêteurs.

S. R.