La FEPS réagit à la nomination de Mgr Kurt Koch

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La FEPS réagit à la nomination de Mgr Kurt Koch

1 juillet 2010
Mgr Kurt Koch, l'actuel évêque de Bâle, vient d'être nommé par la pape Benoît XVI à la présidence du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. La Fédération des Eglises protestantes de Suisse dit les espoirs qu'elle place en lui en matière d'oecuménisme. Simon Weber, son porte-parole, répond à ProtestInfo.

 

ProtestInfo: L'annonce de la nomination de Mgr Kurt Koch est-elle une bonne nouvelle pour les réformés suisses?

Simon Weber: Oui, dans le sens où Mgr Kurt Koch est un meneur de l'oecuménisme dans notre pays. Lorsqu'il était président de la Conférence suisse des évêques, il a toujours favorisé un dialogue exigeant mais constructif avec le Conseil de la FEPS. Et cela pas seulement lorsqu'il fallait prendre une position politique commune sur un sujet de votation, par exemple, mais aussi sur des questions de fond.

P: Est-ce à dire qu'il sera à même de faire avancer certains dossiers qui concernent la FEPS?

S.W.: Nous restons un partenaire minoritaire, surtout en Suisse, avec nos 26 Eglises cantonales. Ce d'autant plus que, en matière d'oecuménisme, le Vatican se tourne actuellement plus vers les orthodoxes que les protestants. Mais, je le répète, tout brillant théologien catholique qu'il est, je crois qu'il saura privilégier plusieurs formes de dialogues. Comme il l'a d'ailleurs fait jusque-là, en participant par exemple activement au Conseil suisse des religions.

P: Peut-on dire qu'il y a une spécificité de l'oecuménisme à la sauce helvétique?

S.W.: Oui, nous avons une histoire de maintien de la paix religieuse depuis plus de 150 ans. Elle est en partie due à notre culture du consensus, dont Mgr Koch est fortement imprégné. Comme exemple d'oecuménisme de terrain, je citerais l'exemple des mariages mixtes, inimaginables il y a 100 ans et courants aujourd'hui. Aujourd'hui, l'absence de figures phare dans l'oecuménisme, comme dans les années 70, nous oblige en tant que réformés à envisager l'oecuménisme de manière nouvelle. Dans cette optique, on peut compter sur le futur président de la FEPS, le Bernois Gottfried Locher, pour faire fructifier le contact qu'il a avec Kurt Koch.

S.R.

LIRE AUSSI

  • Le communiqué de la FEPS et la lettre (en allemand) de Kurt Koch sur le site de l'évêché de Bâle.