Chirurgien dans le nord de la France et théologien laïc, Dominique Beaufils a écrit plusieurs ouvrages sur la question de la guérison. « De la paralysie à la surdité, les maladies dépeintes par la Bible sont souvent des traductions somatiques de nos incapacités face à Dieu. Dans notre théologie, il n’existe pas d’hérédité du péché. Chaque homme faute pour lui-même. En revanche, le péché d’Adam et Eve a fait tomber toute l’humanité dans un état de mortalité de la nature ».

De passage à Lausanne, Dominique Beaufils évoque l’inaccessible foi des Pères de l’Eglise, travail de repentir et d’ascèse, « cheminement qui permet de creuser sa tombe dans l’espérance sereine de la vie nouvelle ». Entre cette exaltation de la souffrance, apanage des Saints, et un désespoir qui éloigne de la confiance en Dieu, reste « la possibilité d’intégrer les épreuves comme les étapes d’un cheminement essentiel vers Dieu, où la dégradation physique devient transfiguration ».