Le président de la République Jacques Chirac devrait faire connaître rapidement sa position. "Toute loi qui serait sentie comme discriminante par un certain nombre de Français risquerait d'avoir à court terme des conséquences plus néfastes que les bienfaits escomptés", souligne la lettre adressée à Jacques Chirac. Les responsables chrétiens estiment qu'il s'agit davantage d'un problème social et que les revendications islamistes trouvent leur terreau dans les ghettos urbains qui se sont constitués dans les grandes villes. "Le véritable enjeu du débat actuel est bien la réussite de l'intégration", estiment-ils. Doutant d'une efficacité de la loi, les représentants des Eglises chrétiennes redoutent également la montée d'un sentiment anti-religieux dans la société française. Interrogée au cours de plusieurs sondages, l'opinion publique semble, elle, plutôt pencher en faveur d'une loi; ainsi 57 % des Français, selon l'institut CSA, se déclarent favorables à une interdiction du voile islamique à l'école.