La Communauté de travail constate que l'Accord sur l'agriculture de l'OMC, en vigueur depuis huit ans, n'a pas donné les résultats promis. Il a au contraire accentué les inégalités dans le monde. Les marchés des pays en développement ont été pressés de s'ouvrir davantage aux importations, alors les pays industrialisés ont continué à se protéger contre les produits du Sud. Les principaux bénéficiaires de la libéralisation croissante du commerce sont les pays riches, notamment les multinationales agro-alimentaires. Les gouvernements des pays pauvres ont perdu le droit de pratiquer une politique agricole souveraine. Cela menace la sécurité alimentaire de millions de personnes et ruine des centaines de milliers de petits paysans.Les œuvres d'entraide estiment qu'il faut aller au-delà de la revendication d'une ouverture plus grande des marchés des pays industrialisés aux produits des pays en développement. Si l'on veut résoudre les problèmes du Sud, les accords de l'OMC doivent être revus en profondeur, la libéralisation freinée et remise en question.