La Croix-Bleue élargit son horizon d’intervention
29 janvier 2003
La peur de la retraite, la passion du jeu, le besoin frénétique de dépenser ou l’anorexie, telles sont quelques-unes des raisons qui poussent des personnes à s’inscrire au stage « Revivre aujourd’hui » que vient d’inaugurer la Croix-Bleue
L’organisation s’est résolument modernisée et a mis en place une nouvelle méthode ouverte à ceux qui sont dépendants ou fragilisés par une étape de leur vie.La raison d’être de ces stages est de permettre à chacun, quel que soit son problème, de s’exprimer dans un climat de confiance, pour enrayer son évolution. Ceux qui se sentent au bord du gouffre mais aussi les personnes qui désirent accompagner un proche sont les bienvenus. Le premier stage « Revivre aujourd’hui » a réuni onze personnes : trois hommes et huit femmes, venant de tous les horizons professionnels et souffrant de maux très divers.
§Diversité et flexibilitéConsciente des nombreuses difficultés de la vie, la Croix-Bleue s’est résolument tournée vers une orientation pluridisciplinaire. L’alcoolisme reste un fléau, mais on ne peut pas ignorer les ravages qu’occasionnent la boulimie, le chômage ou encore la dépression. L’Association a compris qu’aujourd’hui la souffrance qui peut entraîner des dépendances a plusieurs visages. Ces rencontres s’adressent donc à tout le monde. Suzanne Schneider, responsable du projet, se laisse la possibilité d’améliorer ou d’aménager sa méthode selon les besoins. Ainsi, les intervenants sont amenés à adapter leur discours selon le parcours des personnes impliquées. Les principes immuables sont laissés de côté pour faire place à une plus grande flexibilité.
La responsable évoque l’organisation d’un dîner imprévu, qui a servi de déclic en liant durablement les membres du groupe. Cette expérience a renforcé l’idée qu'il faut savoir improviser sans pour autant changer de cap.
§Un pas vers l’autonomieCes stages, d’une durée de trois mois, s’articulent autour de plusieurs grands thèmes et de différents intervenants, du psychologue au thérapeute de famille, en passant par un alcoologue. La Croix Bleue s’est inspirée des travaux de la Fondation diaconie de la Fédération des Eglises Protestantes de Suisse (FEPS) pour mettre en place cette stratégie qui cible les personnes fragilisées ou dépendantes.
Il faut d’abord aider le stagiaire à prendre conscience qu’il est maître de son destin pour qu’il arrive à donner un sens nouveau à sa vie. Parmi les thèmes travaillés, le deuil, quel qu’il soit, « qu'il s'agisse de la perte d’un objet à celle d’une personne , est abordé. Le stage a par exemple permis à une participante, qui n’avait jamais connu sa mère, d’accepter d'en faire son deuil.
« Revivre aujourd’hui » donne les moyens de combler une étape de vie manquée ou mal vécue. Souvent, le rythme de la vie moderne ne laisse pas beaucoup de place pour discuter et accepter un événement qui a été traumatisant.
Les problèmes familiaux sont souvent à l’origine d’une souffrance. La dépendance à une drogue ou à la nourriture se répercute quelquefois de génération en génération. « Depuis toute petite, mon grand-père me donnait de la prune», explique une participante. Suzanne Schneider veut donner à chacun l’opportunité de briser le schéma familial qui l’étouffe. Au cours de ce processus, une réflexion éthique et spirituelle est aussi proposée mais en aucun cas imposée.
Le groupe est une construction éphémère qui doit remplir une fonction précise : permettre de retrouver les commandes de sa vie. Une fois le stage terminé, les organisateurs souhaitent que chacun prenne son envol sans être porté par un tiers ou une institution. Suzanne Schneider veut éviter les prises en charge successives. Lorsque les personnes émettent le désir de rester en contact entre elles, à elles de le faire.
Le bilan de la première expérience, en tout cas, s’avère positif : certains participants se sont débarrassés de leurs dépendances et d’autres ont renforcé leurs résistances.
§UTILE
Le prochain stage aura lieu du 26 avril au 20 juin 2003.
Pour plus d’informations, contacter Suzanne Schneider au 024.425.23.85, e-mail : info-vd@croix-bleue.ch, frais du stage, 300 francs.§
§Diversité et flexibilitéConsciente des nombreuses difficultés de la vie, la Croix-Bleue s’est résolument tournée vers une orientation pluridisciplinaire. L’alcoolisme reste un fléau, mais on ne peut pas ignorer les ravages qu’occasionnent la boulimie, le chômage ou encore la dépression. L’Association a compris qu’aujourd’hui la souffrance qui peut entraîner des dépendances a plusieurs visages. Ces rencontres s’adressent donc à tout le monde. Suzanne Schneider, responsable du projet, se laisse la possibilité d’améliorer ou d’aménager sa méthode selon les besoins. Ainsi, les intervenants sont amenés à adapter leur discours selon le parcours des personnes impliquées. Les principes immuables sont laissés de côté pour faire place à une plus grande flexibilité.
La responsable évoque l’organisation d’un dîner imprévu, qui a servi de déclic en liant durablement les membres du groupe. Cette expérience a renforcé l’idée qu'il faut savoir improviser sans pour autant changer de cap.
§Un pas vers l’autonomieCes stages, d’une durée de trois mois, s’articulent autour de plusieurs grands thèmes et de différents intervenants, du psychologue au thérapeute de famille, en passant par un alcoologue. La Croix Bleue s’est inspirée des travaux de la Fondation diaconie de la Fédération des Eglises Protestantes de Suisse (FEPS) pour mettre en place cette stratégie qui cible les personnes fragilisées ou dépendantes.
Il faut d’abord aider le stagiaire à prendre conscience qu’il est maître de son destin pour qu’il arrive à donner un sens nouveau à sa vie. Parmi les thèmes travaillés, le deuil, quel qu’il soit, « qu'il s'agisse de la perte d’un objet à celle d’une personne , est abordé. Le stage a par exemple permis à une participante, qui n’avait jamais connu sa mère, d’accepter d'en faire son deuil.
« Revivre aujourd’hui » donne les moyens de combler une étape de vie manquée ou mal vécue. Souvent, le rythme de la vie moderne ne laisse pas beaucoup de place pour discuter et accepter un événement qui a été traumatisant.
Les problèmes familiaux sont souvent à l’origine d’une souffrance. La dépendance à une drogue ou à la nourriture se répercute quelquefois de génération en génération. « Depuis toute petite, mon grand-père me donnait de la prune», explique une participante. Suzanne Schneider veut donner à chacun l’opportunité de briser le schéma familial qui l’étouffe. Au cours de ce processus, une réflexion éthique et spirituelle est aussi proposée mais en aucun cas imposée.
Le groupe est une construction éphémère qui doit remplir une fonction précise : permettre de retrouver les commandes de sa vie. Une fois le stage terminé, les organisateurs souhaitent que chacun prenne son envol sans être porté par un tiers ou une institution. Suzanne Schneider veut éviter les prises en charge successives. Lorsque les personnes émettent le désir de rester en contact entre elles, à elles de le faire.
Le bilan de la première expérience, en tout cas, s’avère positif : certains participants se sont débarrassés de leurs dépendances et d’autres ont renforcé leurs résistances.
§UTILE
Le prochain stage aura lieu du 26 avril au 20 juin 2003.
Pour plus d’informations, contacter Suzanne Schneider au 024.425.23.85, e-mail : info-vd@croix-bleue.ch, frais du stage, 300 francs.§
