Autant dire que personne ne dispose actuellement de solution miracle, même si certains se hasardent à envisager quelques propositions. « Une idée serait d’offrir un accompagnement personnalisé des étudiants en théologie qui le souhaitent, afin de créer des liens ecclésiaux durant leur formation », explique par exemple Nicolas Cochand à Neuchâtel.

D’aucuns notent qu’avec Vatican II, les catholiques ont renforcé la place des laïcs. « Nous avons une réflexion à mener dans ce domaine. De nos jours, il existe un vivier de personnes désireuses d’une réorientation professionnelle au sein des Eglises. Des gens qui certes ne sont pas théologiens, mais possèdent vingt ans de vie spirituelle derrière eux. Avec une formation sérieuse, pourquoi ne pas leur donner davantage de responsabilités ? A-t-on vraiment besoin d’un pasteur avec le cursus ad hoc dans chaque tâche ecclésiale ? », estime ce responsable de formation. Albert-Luc de Haller ajoute pour sa part qu’il faut que l’institution réfléchisse aux moyens qu’elle se donne pour promouvoir le pastorat, en même temps qu’elle doit "adapter ses structures à ces vocations tardives".