Le soupçon prête à sourire. Les arguments avancés ne tiennent pas la route. A entendre les explications confuses données par la SSR et Swisscom, on se rend compte que c’est bien davantage la perrénité du service public qui est en cause. On ne peut pas indéfiniment prôner les économies de personnel et de moyens sans que la qualité des prestations s’en ressente.

Au delà de ces questions techniques, les réactions des auditeurs du culte sont pourtant révélatrices. Les confessions chrétiennes, et au-delà les diverses religions, se livrent désormais une guéguerre médiatique. Chaque intervention sur les ondes de l’une des traditions aiguise la jalousie des autres, qui très vite se sentent lésées. Sentiment irrationnel qui montre que la question de l’identité confessionnelle reste importante en Suisse romande.

Dans un paysage médiatique largement dominé par les interventions du Vatican, les protestants sont certainement plus susceptibles. Mais tous ont compris que les enjeux médiatiques sont aujourd’hui primordiaux. Pour veiller à une équité satisafaisante, c’est toujours la responsabilité de chaque service public qui est exigée. Encore faut-il qu’on leur en donne les moyens !