10 novembre 2002, dimanche de l’Eglise persécutée :Les chrétiens, les croyants les plus opprimés dans le monde
7 novembre 2002
Un cri d’alarme vient d’être lancé par l’Union des libertés civiques en Inde pour dénoncer les persécutions dont est victime la petite communauté chrétienne du district d’Ajmer dans le Rajasthan, terrorisée par la haine féroce et les appels au meurtre des fondamentalistes hindous
Il ne fait pas bon être chrétien dans bien des endroits du globe. La longue liste des prisonniers chrétiens, mais aussi des victimes de massacres, tenue à jour par « Portes Ouvertes », organisation au service des chrétiens persécutés, en est un terrible témoignage.Quand Gulya Atakov a pu rendre visite à son mari en prison au Turkménistan, elle n’osa pas le serrer dans ses bras, tant il avait été battu. Libéré au début de cette année après avoir passé 3 ans en camp de travail, ce père de cinq enfants avait pour seul tort d’être membre d’une Eglise baptiste en terre d’islam.
Soner Önder, chrétien orthodoxe originaire du sud-est de la Turquie, arrêté en 1991 alors qu’il avait dix-sept ans, est toujours en détention. Torturé et accusé à tort d’appartenance au PKK, il a été condamné à 16 ans et 8 mois de prison. Deborah Yap, infirmière philippine, otage détenue par les rebelles du groupe Abou Sayyaf en compagnie du couple de missionnaires américains Martin et Gracia Burnham, a été tuée le 7 juin 2002 au cours d’une intervention de l’armée philippine pour les libérer.
Lawani Yakubu, Nigérian d’origine musulmane, a disparu, probablement enlevé par des fondamentalistes musulmans qui voudraient le tuer parce qu’il a changé de religion. Arrêté le 24 avril 2002, sur dénonciation d’un groupe islamique, il a ensuite « disparu » après que le tribunal de la sharia a refusé de l’exécuter.
On pourrait continuer sans fin cette énumération. En Chine, la liste des chrétiens persécutés est tout particulièrement étoffée, mais également en Colombie et en Indonésie où les appels au meurtre des chrétiens par le mouvement islamiste du Laskar Jihad sont quotidiens et ont déjà eu comme conséquence l’assassinat de 12 villageois à Soya, en avril dernier.
« Il est tout particulièrement difficile d’être chrétien dans le monde musulman, explique Pierre Tschanz, responsable de « Portes Ouvertes », qui exerce un ministère auprès des chrétiens persécutés, même dans les pays vivant un islam modéré, les chrétiens font l’objet de pressions et de discriminations incessantes pour les persuader d’abandonner leur foi. Alors dans les pays où la charia a été introduite, comme au Nigéria, la situation pour les chrétiens est intenable. »
§Héros de la foi Dans les conditions difficiles, voire inhumaines qui leur sont réservées, les chrétiens qui restent fidèles à leur religion paraissent héroïques. « Ils sont victimes de doutes et de découragements qu’ils n’osent pas dire tout haut, explique Pierre Tschanz, car ils ne veulent pas démoraliser toute leur communauté. Bien des chrétiens fuient leur pays, s’exilent, et les communautés s’amenuisent.
« Lorsqu’on regarde en arrière, témoigne cette chrétienne chinoise, battue pendant 10 ans par les gardes rouges au temps de la Révolution culturelle, on est tenté de ne relater que le positif. Peut-être n’a-t-on pas envie de passer pour quelqu’un qui doute comme Thomas ? Mais ce que j’ai vécu était épouvantable, j’ai même pensé au suicide.
10 novembre 2002, dimanche de l’Eglise persécutée :
Les chrétiens, les croyants les plus opprimés dans le monde
Un cri d’alarme vient d’être lancé par l’Union des libertés civiques en Inde pour dénoncer les persécutions dont est victime la petite communauté chrétienne du district d’Ajmer dans le Rajasthan, terrorisée par la haine féroce et les appels au meurtre des fondamentalistes hindous. Il ne fait pas bon être chrétien dans bien des endroits du globe. La longue liste des prisonniers chrétiens, mais aussi des victimes de massacres, tenue à jour par « Portes Ouvertes », organisation au service des chrétiens persécutés, en est un terrible témoignage.
Quand Gulya Atakov a pu rendre visite à son mari en prison au Turkménistan, elle n’osa pas le serrer dans ses bras, tant il avait été battu. Libéré au début de cette année après avoir passé 3 ans en camp de travail, ce père de cinq enfants avait pour seul tort d’être membre d’une Eglise baptiste en terre d’islam.
Soner Önder, chrétien orthodoxe originaire du sud-est de la Turquie, arrêté en 1991 alors qu’il avait dix-sept ans, est toujours en détention. Torturé et accusé à tort d’appartenance au PKK, il a été condamné à 16 ans et 8 mois de prison. Deborah Yap, infirmière philippine, otage détenue par les rebelles du groupe Abou Sayyaf en compagnie du couple de missionnaires américains Martin et Gracia Burnham, a été tuée le 7 juin 2002 au cours d’une intervention de l’armée philippine pour les libérer.
Lawani Yakubu, Nigérian d’origine musulmane, a disparu, probablement enlevé par des fondamentalistes musulmans qui voudraient le tuer parce qu’il a changé de religion. Arrêté le 24 avril 2002, sur dénonciation d’un groupe islamique, il a ensuite « disparu » après que le tribunal de la sharia a refusé de l’exécuter.
On pourrait continuer sans fin cette énumération. En Chine, la liste des chrétiens persécutés est tout particulièrement étoffée, mais également en Colombie et en Indonésie où les appels au meurtre des chrétiens par le mouvement islamiste du Laskar Jihad sont quotidiens et ont déjà eu comme conséquence l’assassinat de 12 villageois à Soya, en avril dernier.
§Charia contre les chrétiens « Il est tout particulièrement difficile d’être chrétien dans le monde musulman, explique Pierre Tschanz, responsable de « Portes Ouvertes », qui exerce un ministère auprès des chrétiens persécutés, même dans les pays vivant un islam modéré, les chrétiens font l’objet de pressions et de discriminations incessantes pour les persuader d’abandonner leur foi. Alors dans les pays où la charia a été introduite, comme au Nigéria, la situation pour les chrétiens est intenable. »
§Héros de la foi Dans les conditions difficiles, voire inhumaines qui leur sont réservées, les chrétiens qui restent fidèles à leur religion paraissent héroïques. « Ils sont victimes de doutes et de découragements qu’ils n’osent pas dire tout haut, explique Pierre Tschanz, car ils ne veulent pas démoraliser toute leur communauté. Bien des chrétiens fuient leur pays, s’exilent, et les communautés s’amenuisent.
« Lorsqu’on regarde en arrière, témoigne cette chrétienne chinoise, battue pendant 10 ans par les gardes rouges au temps de la Révolution culturelle, on est tenté de ne relater que le positif. Peut-être n’a-t-on pas envie de passer pour quelqu’un qui doute comme Thomas ? Mais ce que j’ai vécu était épouvantable, j’ai même pensé au suicide."
Soner Önder, chrétien orthodoxe originaire du sud-est de la Turquie, arrêté en 1991 alors qu’il avait dix-sept ans, est toujours en détention. Torturé et accusé à tort d’appartenance au PKK, il a été condamné à 16 ans et 8 mois de prison. Deborah Yap, infirmière philippine, otage détenue par les rebelles du groupe Abou Sayyaf en compagnie du couple de missionnaires américains Martin et Gracia Burnham, a été tuée le 7 juin 2002 au cours d’une intervention de l’armée philippine pour les libérer.
Lawani Yakubu, Nigérian d’origine musulmane, a disparu, probablement enlevé par des fondamentalistes musulmans qui voudraient le tuer parce qu’il a changé de religion. Arrêté le 24 avril 2002, sur dénonciation d’un groupe islamique, il a ensuite « disparu » après que le tribunal de la sharia a refusé de l’exécuter.
On pourrait continuer sans fin cette énumération. En Chine, la liste des chrétiens persécutés est tout particulièrement étoffée, mais également en Colombie et en Indonésie où les appels au meurtre des chrétiens par le mouvement islamiste du Laskar Jihad sont quotidiens et ont déjà eu comme conséquence l’assassinat de 12 villageois à Soya, en avril dernier.
« Il est tout particulièrement difficile d’être chrétien dans le monde musulman, explique Pierre Tschanz, responsable de « Portes Ouvertes », qui exerce un ministère auprès des chrétiens persécutés, même dans les pays vivant un islam modéré, les chrétiens font l’objet de pressions et de discriminations incessantes pour les persuader d’abandonner leur foi. Alors dans les pays où la charia a été introduite, comme au Nigéria, la situation pour les chrétiens est intenable. »
§Héros de la foi Dans les conditions difficiles, voire inhumaines qui leur sont réservées, les chrétiens qui restent fidèles à leur religion paraissent héroïques. « Ils sont victimes de doutes et de découragements qu’ils n’osent pas dire tout haut, explique Pierre Tschanz, car ils ne veulent pas démoraliser toute leur communauté. Bien des chrétiens fuient leur pays, s’exilent, et les communautés s’amenuisent.
« Lorsqu’on regarde en arrière, témoigne cette chrétienne chinoise, battue pendant 10 ans par les gardes rouges au temps de la Révolution culturelle, on est tenté de ne relater que le positif. Peut-être n’a-t-on pas envie de passer pour quelqu’un qui doute comme Thomas ? Mais ce que j’ai vécu était épouvantable, j’ai même pensé au suicide.
10 novembre 2002, dimanche de l’Eglise persécutée :
Les chrétiens, les croyants les plus opprimés dans le monde
Un cri d’alarme vient d’être lancé par l’Union des libertés civiques en Inde pour dénoncer les persécutions dont est victime la petite communauté chrétienne du district d’Ajmer dans le Rajasthan, terrorisée par la haine féroce et les appels au meurtre des fondamentalistes hindous. Il ne fait pas bon être chrétien dans bien des endroits du globe. La longue liste des prisonniers chrétiens, mais aussi des victimes de massacres, tenue à jour par « Portes Ouvertes », organisation au service des chrétiens persécutés, en est un terrible témoignage.
Quand Gulya Atakov a pu rendre visite à son mari en prison au Turkménistan, elle n’osa pas le serrer dans ses bras, tant il avait été battu. Libéré au début de cette année après avoir passé 3 ans en camp de travail, ce père de cinq enfants avait pour seul tort d’être membre d’une Eglise baptiste en terre d’islam.
Soner Önder, chrétien orthodoxe originaire du sud-est de la Turquie, arrêté en 1991 alors qu’il avait dix-sept ans, est toujours en détention. Torturé et accusé à tort d’appartenance au PKK, il a été condamné à 16 ans et 8 mois de prison. Deborah Yap, infirmière philippine, otage détenue par les rebelles du groupe Abou Sayyaf en compagnie du couple de missionnaires américains Martin et Gracia Burnham, a été tuée le 7 juin 2002 au cours d’une intervention de l’armée philippine pour les libérer.
Lawani Yakubu, Nigérian d’origine musulmane, a disparu, probablement enlevé par des fondamentalistes musulmans qui voudraient le tuer parce qu’il a changé de religion. Arrêté le 24 avril 2002, sur dénonciation d’un groupe islamique, il a ensuite « disparu » après que le tribunal de la sharia a refusé de l’exécuter.
On pourrait continuer sans fin cette énumération. En Chine, la liste des chrétiens persécutés est tout particulièrement étoffée, mais également en Colombie et en Indonésie où les appels au meurtre des chrétiens par le mouvement islamiste du Laskar Jihad sont quotidiens et ont déjà eu comme conséquence l’assassinat de 12 villageois à Soya, en avril dernier.
§Charia contre les chrétiens « Il est tout particulièrement difficile d’être chrétien dans le monde musulman, explique Pierre Tschanz, responsable de « Portes Ouvertes », qui exerce un ministère auprès des chrétiens persécutés, même dans les pays vivant un islam modéré, les chrétiens font l’objet de pressions et de discriminations incessantes pour les persuader d’abandonner leur foi. Alors dans les pays où la charia a été introduite, comme au Nigéria, la situation pour les chrétiens est intenable. »
§Héros de la foi Dans les conditions difficiles, voire inhumaines qui leur sont réservées, les chrétiens qui restent fidèles à leur religion paraissent héroïques. « Ils sont victimes de doutes et de découragements qu’ils n’osent pas dire tout haut, explique Pierre Tschanz, car ils ne veulent pas démoraliser toute leur communauté. Bien des chrétiens fuient leur pays, s’exilent, et les communautés s’amenuisent.
« Lorsqu’on regarde en arrière, témoigne cette chrétienne chinoise, battue pendant 10 ans par les gardes rouges au temps de la Révolution culturelle, on est tenté de ne relater que le positif. Peut-être n’a-t-on pas envie de passer pour quelqu’un qui doute comme Thomas ? Mais ce que j’ai vécu était épouvantable, j’ai même pensé au suicide."
